Ce vendredi 25 avril 2025, c’est la journée internationale de lutte contre le paludisme. Plus de 263 millions de personnes ont contracté la maladie en 2023, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles et près de 600 000 en sont morts. La communauté internationale s'était pourtant engagée à éliminer le paludisme d'ici à 2030, une maladie qui touche largement le continent africain. On sait que ça ne sera pas le cas et encore moins depuis que Donald Trump a sabré dans les dépenses d'aide internationale. Au Congo-Brazzaville, en dépit des efforts fournis par les autorités, ce problème de santé est loin d'être résolu et la transmission reste permanente tout au long de l'année.
Le paludisme reste encore une urgence sanitaire dans beaucoup de pays du monde, particulièrement en Afrique Centrale où cette maladie est la première cause de morbidité et une des premières causes de mortalité infantile.
Au Congo-Brazzaville, ce problème de santé est loin d'être résolu et la transmission reste permanente tout au long de l'année. Première cause de mortalité en République du Congo comme dans beaucoup de pays en Afrique, le paludisme affecte gravement les enfants et les femmes enceintes.
Avec l'aide du Fond mondial et d’autres partenaires, le Congo a lancé pour la période allant de 2021 à 2023, une campagne de prévention gratuite du paludisme chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 15 ans.
Au Congo, le paludisme est un véritable problème de santé publique. D'après le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP), cette maladie est à l'origine de 42% du taux de mortalité, 71% des consultations et 56% des hospitalisations dans le pays.
Le paludisme est fréquent au Congo, pays tropical humide où les moustiques ont la possibilité de se multiplier.
Les experts en santé publique et les autorités publiques admettent depuis longtemps que la prévention par l'utilisation généralisée de moustiquaires imprégnées d'insecticides est le moyen le plus efficace pour prévenir et contrôler le paludisme.
Pourtant, le nombre de moustiquaires utilisées reste particulièrement faible au sein des groupes les plus vulnérables tels que les femmes enceintes et les enfants.
Avec une population estimée à 6 millions d'habitants, la maladie tue chaque année en moyenne 850 congolais, selon les statistiques officielles.
Les autorités ont fait des réels efforts, mais dans le pays, la lutte est loin d’être terminée.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photos : DR