Grève des transporteurs en commun : le président national de l’Association congolaise des consommateurs demande au gouvernement de désamorcer la « bombe »

Face à la menace de grève brandie par les transporteurs en commun du 3 au 5 mars 2025, le président national de l’Association congolaise des consommateurs (A.C.C), Eric Malonga-Malonga, a demandé au gouvernement d’établir un dialogue constructif avec l’intersyndical des Transporteurs en commun du Congo (ISTCC), afin d’examiner leurs revendications et de proposer des solutions adaptées.

« Le gouvernement devrait rencontrer les transporteurs en commun avant la date butoir du 3 mars, afin d’éviter que la vie des populations ne soit désorganisée. Si la grève est déclenchée, personne ne pourra se rendre au travail, ce qui entraînerait un manque à gagner pour l’État. D’où la nécessité de négocier avec eux pour empêcher le pire dans le pays », a déclaré le président de l’Association congolaise des consommateurs (ACC).

Après l'échec des négociations débutées depuis 2023 à nos jours et la rupture du dialogue entre le gouvernement et l’intersyndical des Transporteurs en commun du Congo (ISTCC) concernant : l’augmentation des prix du carburant, la matérialisation des mesures d’accompagnement, la loi de finances volet transport, le raketage de la société Africa-Pesage sur la RN2, les contrôles abusifs de police et gendarmerie, la dégradation très avancée des routes et voiries urbaines, face aux injustices que subissent les transporteurs et face au silence incompris du gouvernement vis-à-vis des revendications des transporteurs, l’ISTCC relance la grève générale issue des recommandations de l’assemblée générale extraordinaire des transporteurs du 23 mars 2024 qui n’était que suspendue, selon un communiqué de l’ISTCC dont une copie est parvenue à notre rédaction.

Une grève de trois (3) jours sera observée sur l’ensemble du territoire national à partir du lundi 3 mars au mercredi 5 mars 2025, précise le même communiqué.

Au terme de ces trois jours de grève, sans gain de causes, les prix de transport urbain passeront, pour le taxi de 1.000 F à 1500 FCFA, le bus de 150F à 250 FCFA et le transport hinterland (TV, TM et TVM) augmentera de 30%, souligne la même source.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville