RN2 : Un gigantesque bourbier après Etsouali, des réparations ponctuelles ne suffisent plus face à l'ampleur du problème

L’état du réseau routier congolais continue d’être un véritable nœud gordien pour les gouvernements qui se sont succédé ces dernières années. C’est le cas de la RN2  reliant Brazzaville à Bomassa en RCA,  en passant par Gamboma, Oyo, Owando et Ouesso. Les chauffeurs empruntant cette route, en quittant Brazzaville après Etsouali, subissent de grandes souffrances en raison de l'état totalement dégradé de cette voie, alors qu’elle constitue une voie de trafic important pour l’économie du pays. De surcroît, les mères de famille qui vendent du foufou, du manioc et d'autres produits agricoles éprouvent des difficultés à récupérer leurs marchandises dans les délais impartis, les véhicules tombant en panne au cours de ce trajet.

En effet, cet axe fait partie intégrante des corridors de développement économique, d’évacuation et d’échanges de produits agricoles et industriels.

C’est par cette route que transitent les taxis brousses et commerçants qui assurent le ravitaillement en denrées alimentaires de la capitale congolaise.

Une position qui au demeurant devait interpeller le gouvernement qui pourtant avait présenté l’entretien de la route comme un axe prioritaire de sa politique.

Par ailleurs, la question de la dégradation des routes, dont la plus emblématique est celle de la Nationale 2 qui devient quasiment une piste de rallye, devrait interpeller les autorités afin que le gouvernement puisse faire non seulement un état des lieux, expliquer les actions entreprises et les moyens déjà utilisés pour y remédier mais aussi apporter des améliorations sur le plan de l’entretien.

Ce constat met en lumière la nécessité d'une approche proactive plutôt que réactive.

En effet, des réparations ponctuelles ne suffisent plus face à l'ampleur des problèmes.

Les autorités compétentes dans ce dossier doivent élaborer un plan d'action global qui inclut l'évaluation des infrastructures existantes et la mise en place de solutions durables.

Pays situé en zone équatoriale avec un climat chaud et humide, le Congo-Brazzaville est un pays pluvieux. En effet, la pluviométrie y est très abondante puisqu’il pleut durant 9 mois sur 12.

Étant donné que la route est exposée à la pluie presque toute l’année, il est normal qu’au fil de ces longs mois de pluie, la route finisse par se détériorée.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR