Macron moins bavard et très avare de parole au 1er jour de son 1er séjour à Libreville

Le moulin à paroles a fermé sa bouche. Le Président français, Emmanuel Macron qui a foulé le sol gabonais mercredi aux environs de 19 heures n’a fait aucune déclaration publique à son arrivée à l’aéroport international Léon Mba de Libreville encore moins après son dîner avec son homologue gabonais, Ali Bongo Ondimba au palais présidentiel du bord de mer.

Emmanuel Macron brise un long black-out constaté dans les relations entre le Gabon et son ancienne puissance colonisatrice. Aucun président français ne s’est rendu au Gabon depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba en août 2009.

Sous Omar Bongo Ondimba, père d’Ali Bongo Ondimba, le Gabon était, par tradition, la première destination africaine de chaque nouveau locataire de l’Elysée.

François Hollande qui a dirigé la France du 15 mai 2012 au 14 mai 2017 n’est pas venu.

Emmanuel Macron, son successeur, n’a pas également effectué le déplacement durant son premier quinquennat. Cette absence a été interprétée par l’opposition et même la société civile comme une bouderie de la France du pouvoir en place à Libreville régulièrement accusé de se maintenir au pouvoir par la fraude électorale.

L’annonce du come-back ou de l’arrivée d’un Président français au Gabon à quelques mois de la prochaine élection présidentielle est perçue par les adversaires du pouvoir de Libreville comme une opportunité pour le dirigeant français d’adouber le Président gabonais, potentiel candidat à sa propre succession.

Les services de la communication du Président français rejettent ces soupçons soutenant que le numéro un français est arrivé au Gabon pour défendre la noble cause des forêts de la planète.

La France et le Gabon co-organisent à Libreville le « One Forest Summit », une rencontre internationale dont le but est de protéger les forêts de l’Amazonie, du Bassin du Congo et de l’Asie du sud est. Le sommet de Libreville a démarré mercredi par une rencontre ministérielle. Il prend fin ce jeudi par la rencontre des chefs d’Etat.

Une dizaine des présidents africains sont attendus dans la capitale gabonaise dont le Président congolais, Denis Sassou N’Guesso, « le leader écolo visionnaire » pour paraphraser le célébrissime écrivain et chercheur congolais, Michel Innocent Peya.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville