Congo : Le deuxième tour des élections législatives aura lieu le 30 juillet 2017

Le 30 juillet prochain se tiendra, au Congo-Brazzaville, le deuxième tour des élections législatives. La campagne officielle démarre ce week-end pour les 94 candidats en ballotage et elle s'arrêtera le 28 juillet à minuit, selon le Ministère congolais de l’Intérieur.

Les partis vont pouvoir commencer à diffuser les clips de campagne de leurs candidats, mais aussi à installer les affiches de campagne sur les murs et autres panneaux de publicité. Les prises de paroles des candidats dans les médias ne devraient pas manquer de se multiplier dans les prochains jours.

Souvent présentées comme le troisième tour de l'élection présidentielle, les élections législatives doivent permettre de dégager une majorité parlementaire.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso a toujours pu obtenir une majorité d'élus de son camp dans l'hémicycle, lui permettant de mettre en application son programme législatif.

Selon les résultats lus à la télévision nationale par le ministre congolais de l’Intérieur Raymond Zéphirin Mboulou, le Parti congolais du travail (PCT, parti au pouvoir) a gagné 70 sièges dès le premier tour des élections législatives du 16 juillet dernier.

Par ailleurs, 28 de ses candidats sont en ballotage pour le second tour fixé au 30 juillet prochain.

Loin derrière le PCT, sept indépendants qui se réclament de l’Union des démocrates et humanistes-Yuki (UDH-YUKI) ont été élus et quatre autres sont qualifiés pour le second tour.

L’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS) a réussi à élire trois candidats. Six autres candidats du parti de l’ex président congolais Pascal Lissouba, reconnue comme la première formation d’opposition, sont en ballotage pour le second tour.

La participation a été relativement faible à Brazzaville et Pointe-Noire, la capitale et la deuxième ville du pays, à en croire le Ministère de l’Intérieur.

Les élections législatives recouvrent un enjeu financier pour les partis politiques, dont le montant des subventions publiques reçues dépend du score réalisé. Le nombre d'élus siégeant à l'Assemblée et au Sénat donne le droit au versement d'une aide publique, calculée en proportion.

Il y a aussi un autre enjeu qui découle de ces législatives : le statut du chef de l’opposition. Celui-ci reviendra au groupe de l’opposition le plus important au sein de l’Assemblée nationale.

C’est une première au Congo-Brazzaville. Ce chef de l’opposition pourra, entre autres, être consulté à diverses occasions. Porte-parole officiel de l’opposition, il sera aussi protégé par la loi et disposera de certains privilèges.

C’est une façon pour la République de prendre en compte une partie de l’opinion qui ne s’est pas exprimée en faveur de la majorité.

Germaine Mapanga