Congo : Dessiner les perspectives et construire l’espérance

Comme il est de tradition, le président Denis Sassou Nguesso a présenté ses vœux à la nation à l’occasion du nouvel an 2016, le 31 décembre 2015.

Un message court et clair, articulé autour de trois axes principaux : la situation internationale, la situation nationale avec ses hauts et ses bas ainsi qu’une projection de l’avenir sur lequel se fondent de nouvelles espérances.

Les premiers mots du président de la République ont été des mots de cœur. « Des pensées à toutes celles et tous ceux qui sont en proie aux rudes épreuves de la vie, à la détresse et aux incertitudes du quotidien ». Le président a dit partager leur souffrance et les a exhortés à puiser dans la compassion de la nation les indispensables ressources de l’espoir et du réconfort, afin que l’année 2016 leur soit légère et supportable.

Ce fervent élan de compassion a de quoi être ressenti tel un baume pour les congolais qui aspirent à des vœux ardents de prospérité et de bonheur.

Denis Sassou Nguesso a mis l’accent sur ce que le Congo ne peut se déconnecter de la marche du monde dont certains effets indus sont de plus en plus globalisants. Le terrorisme, grand fléau de l’année qui s’est achevée a dans son entreprise meurtrière rappelé à «la conscience universelle que les valeurs et les aspirations profondes que tous les hommes ont en partage sont gravement menacées».

Le phénomène migratoire, conséquence des instabilités politiques s’est lui aussi accru, avec son lot de pertes en vies humaines. De même, l’effondrement des cours du pétrole entraine des tensions de trésorerie pour l’ensemble des pays pétroliers.

Sur ce tableau sombre, Denis Sassou Ngesso a dessiné des oasis d’espoir. Le premier est sans conteste la réussite de la conférence de Paris sur le climat. Quant au Congo a-t-il dit, il s’est « frayé son propre chemin ; celui de la réaffirmation de son identité à travers sa pleine capacité à prendre en mains son propre destin ». Les congolais ont montré à la face du monde « qu’ils sont les seuls juges de leur sort ».

Le président de la République a rappelé que malgré les contrecoups du marché pétrolier sur l’économie, le Congo a poursuivi son effort au développement et consolidé les acquis sociaux, ferment de la sauvegarde de la paix nationale. La réussite des 11èmes jeux africains, expression du mérite et du génie congolais en est une preuve.

Denis Sassou Nguesso a enfin fait une projection sur l’année 2016, une année dont il a tracé le cap, celui de « la mise en œuvre effective et progressive des nouvelles institutions de la République ». Une année électorale, pour laquelle le peuple doit à nouveau consacrer sa haute maturité et le sens élevé de la nation. À cet effet, le président de la République a demandé « à chacune des parties prenantes au processus électoral, de tout mettre en œuvre afin que la nouvelle République soit portée sur les fonds baptismaux dans la paix et la cohésion nationale.

Au plan économique et financier, 2016 s’annonce certes comme une année difficile pour le Congo, du fait de la chute des cours du pétrole. Pourtant, malgré cette conjoncture défavorable, Denis Sassou Nguesso convie ardemment le peuple au travail afin que la dynamique et le progrès désormais en marche ne s’arrêtent point. De fait, le gouvernement poursuit son effort de valorisation progressive du point d’indice des agents de l’état passé de 250 à 275 au premier janvier.

La municipalisation accélérée de la Bouenza ainsi que la fête nationale à Madingou sont des acquis dont on ne saurait se dérober.

Face aux incertitudes conjoncturelles, Denis Sassou Nguesso exige au peuple de l’audace afin de vaincre les défis et les difficultés, combler les désirs et satisfaire les besoins. Des combats pour l’avenir et le devenir du pays. C’est tous unis dans l’indispensable cohésion et la nécessaire cohérence qu’il convie ses compatriotes à les surmonter.

Ce message charnière entre deux années, a de quoi s’inscrire dans la durée. Une espèce de feuille de route pour l’année 2016, tant cette feuille dessine des perspectives devant permettre aux congolais de construire des espoirs nouveaux.

Benoît BIKINDOU