Parfait Kolélas demande à Sassou Nguesso d’aider le Pool à sortir du conflit actuel

Le président de l’Union des Démocrates Humanistes-Yuki (L’U.D.H-Yuki), Guy-Brice Parfait Kolélas a lancé, lors de la session inaugurale de son parti à Brazzaville, un appel au Président de la République, Denis Sassou Nguesso à rassembler les fils et filles du Congo, pour faire la paix et aider ainsi le département du Pool (sud) à sortir du conflit actuel.

«Monsieur le Président, quel est ce conflit dont on ne peut pas trouver une solution définitive? Dans le département du Pool, des parents sont en train de mourir. Ils meurent chaque jour de faim, de maladie ou au cours des affrontements armés. Ils tombent dans les forêts et les villages du Pool. Qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Ouest ou de l’Est du Congo, tous sont nos parents. Ce sang qui coule, ce n’est pas le sang des autres, c’est le sang des Congolais», a déclaré le candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars dernier.

«Monsieur le Président, la soif de la justice n’exclut pas la mise en place d’un cadre pacifique de règlement de ce conflit qui empoisonne la vie de la Nation. A mon entendement, ce cadre pacifique, c’est la commission vérité-justice-paix», a-t-il ajouté.

Pour Parfait Kolélas, il est plus qu’impérieux de mettre en place un couloir sécuritaire pour permettre l’acheminement des vivres et des médicaments aux populations en détresse.

Selon les estimations de l’ONU, au moins 13 000 personnes ont connu l’exode dans le Pool depuis que des troubles ont repris dans cette région en avril dernier.

La police se dit toujours déterminée à traquer les ninjas nsiloulou et leur chef Ntoumi.

Le chef de l’Etat, Denis Sassou-Nguesso, a appelé récemment les populations, les responsables politiques du Pool et même les sages à coopérer afin de contribuer à l’arrestation de l’ancien chef rebelle.

Malgré le déploiement des éléments de la force publique pour rétablir l'ordre et les discours des politiques, l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH) reste convaincu qu'il n'existe pas de perspectives de sortie de crise. Des affirmations rejetées par le gouvernement.

Germaine Mapanga