Congo – État de la situation du Pool: Conférence de presse IDC-FROCAD

La plate-forme IDC-FROCAD a tenu une conférence de presse consacrée à la situation sécuritaire et humanitaire dans le Pool mercredi.

Dans son propos liminaire, évoquant les attaques et exactions attribuées aux ninjas, Charles Zacharie Bowao s'est interrogé, « dans un département envahi par des milliers et de milliers de policiers, de gendarmes et de militaires et même des supplétifs de la force publique, comment se peut-il que des gens incontrôlés réussissent à semer autant de terreur ? »

Évoquant les poursuites judiciaires à l'endroit de Jean-Marie Michel Mokoko, André Okombi Salissa, Paulin Makaya, Anatole Libongo-Ngoka, Jacques Banangazala, Jean Ngouabi, Marcel Mpika, Nicolas Kossaloba et bien d'autres, Charles Zacharie Bowao a dénoncé « une pratique de harcèlement judiciaire loin d'être terminée. »

Qualifiant la situation en cours dans le pays d' « apocalyptique et de perversion du jeu démocratique », il a relevé que « la solution ne peut être que politique, mais pas du tout militaire ou judiciaire. D'où « l'appel persistant au dialogue inclusif. Il n'est jamais trop tard pour dialoguer. »

En définitive,Charles Zacharie Bowao a rappelé que « l'histoire enseigne que les guerres classiques ou non classiques se terminent autour d'une table de négociation. Surtout lorsqu'il s'agit d'une guerre entre les enfants d'un même pays, il n'y a jamais de gagnants, il n'y a que des perdants. Et, le plus grand perdant est celui qui détient le pouvoir. Sur le plan éthique, le chef de l'État est le seul responsable. »

De quoi dire, la paix par les armes n'est qu'une guerre en sursis.

Bertrand BOUKAKA