Le parlement congolais a salué et encouragé la DGSP dans son opération d’éradication du grand banditisme à Brazzaville

Le Sénat et l’Assemblé nationale Congolais ont salué et encouragé, le 15 octobre, la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) dans son opération d’éradication du grand banditisme à Brazzaville et dans les grandes villes du Congo, lors de l’ouverture des travaux de la session budgétaire dans chacune des chambres du Parlement.

Au Sénat, dans son discours d’ouverture de la 7e session budgétaire, Pierre Ngolo n’a pas hésité à encourager l’effort de la DGSP et a demandé au gouvernement « de prendre les dispositions nécessaires afin de pérenniser le travail de sécurisation des uns et des autres en faisant observer par tous les lois et règlements de la République. »

De son côté, le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, ouvrant la 10e session budgétaire de la chambre basse, a reconnu que la sécurité des Congolais demeure une priorité nationale et, par conséquent, l’Etat devra y faire face.

« Les parlementaires que nous sommes, saluons l’engagement des forces de défense et de sécurité, notamment la Direction générale de la sécurité présidentielle et la Garde républicaine, dans les actions visant à éradiquer la violence urbaine et à rétablir dans nos cités quiétude et paix », a-t-il indiqué.

Tous deux, comme dans un chassé-croisé, ont dénoncé l’ampleur prise par la délinquance au sein de la jeunesse Congolaise, transformant le quotidien de l’ensemble des populations en un enfer à ciel ouvert. Selon eux, les groupes de jeunes, dont la plupart à peine sortis de l’enfance, que l’on nomme dans un vocabulaire tristement évocateur ”Bébés noirs” ou ”Kulunas”, s’illustrent depuis un certain temps par des actes de barbarie insensibles : pillages, attaques à la machette, intimidations collectives, assassinats. Ils sèment la peur là où la vie devait respirer, installent la loi du plus fort là où doit régner la rigueur de la République.

Pierre Ngolo, formel dans ses propos, a refusé de se montrer tolérant face à un phénomène, selon lui, choquant et intolérable qui ne saurait être banalisé.

« Ce n’est pas seulement le problème de sécurité, il est révélateur d’un effondrement plus profond ; celui du lien social, de l’autorité éducative et des structures de prévention, » estime-t-il.

Dans son discours devant ses collègues sénateurs, il a appelé à une réponse globale, ferme mais juste ; immédiate et durable pour protéger les citoyens Congolais, car c’est le premier devoir de l’Etat.

Les éléments de la Direction générale de la sécurité présidentielle (DGSP) et de la Garde républicaine (GR) sont entrés en action, récemment, pour réprimer les écuries des délinquants dits « bébés noirs » et « kulunas » qui sèment la terreur à Brazzaville et sa banlieue.

L'opération est saluée par la population qui souhaite qu’elle tienne dans la durée pour mettre définitivement ces bandits de grand chemin hors d’état de nuire.

Le terme « Kuluna », qui veut dire grand banditisme urbain en lingala, désigne ces jeunes gens organisés en bande de hors-la-loi, incontrôlables qui ont pour objectif de voler et de faire du mal avec des armes blanches, généralement des machettes, couteaux et pierres…

Ces jeunes justifient leurs forfaits par le fait qu'ils n'ont pas de travail, et se tournent donc vers ces exactions et crimes. Ils n'ont pas d'état d'âme, ces jeunes qui sèment la désolation et la panique dans toute la ville de Brazzaville.

La plupart de ces jeunes sont des récidivistes qui ont déjà fait à plusieurs reprises la prison. Mais dès qu'ils sortent, ils recommencent les actes de grand banditisme en s'attaquant aux honnêtes citoyens.

Jean-Jacques Jarele SIKA / source : Les Défis du Congo