Clément Mouamba a déclaré qu’il a appris sa nomination au poste de premier ministre chef du gouvernement le 23 avril 2016, en regardant la télévision comme tout citoyen congolais.
«Le chef de l’État m’a demandé comment je réagissais au fait que je sois cité dans les journaux comme premier ministrable. Il s’est ensuite enquis de mon état de forme physique, intellectuelle et spirituelle, puis il m’a donné congé. C’est donc en regardant la télévision, le 23 avril au soir, comme tout citoyen congolais, que j’ai vraiment appris ma nomination et le défi qui va avec : faire du social dans un contexte économique difficile», a expliqué Clément Mouamba exclu de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (l’UPADS) en juillet 2015 pour avoir accepté de dialoguer avec le pouvoir.
Denis Sassou Nguesso, le chef de l’Etat congolais, a finalement jeté son dévolu sur Clément Mouamba. Par décret en date du 23 avril 2016, cet économiste, réputé efficace et discret, ex-ministre des Finances de l’ancien Président Pascal Lissouba, est un signe d’ouverture vis-à-vis de l’opposition et d’apaisement à l’égard de la partie Sud du pays, mais surtout le choix de la compétence à l’heure où priorité est donnée à la relance économique.
Clément Mouamba, 72 ans, est le symbole même de la « Nouvelle République » et du « gouvernement de rupture » souhaités ardemment par le président Denis Sassou Nguesso après sa brillante réélection le dimanche 20 mars 2016 avec 60% des suffrages exprimés.
Germaine Mapanga
