Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (UA) a décidé, ce mercredi 30 avril 2025, de lever l’ensemble des sanctions imposées au Gabon au lendemain du coup d’Etat du 30 août 2023 ayant entrainé la chute du régime d’Ali Bongo Ondimba, a annoncé le gouvernement gabonais.
« C’est donc avec beaucoup d’honneur et de fierté que j’annonce au peuple Gabonais, au nom de S.E.M Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la République, chef de l’Etat, le retour du Gabon au sein de la grande famille africaine », a déclaré le ministre gabonais des Affaires étrangères, Regis Onanga Ndiaye.
« Cette décision, de la plus grande importance pour notre pays, démontre l’adhésion de l’organisation africaine au processus électoral du 12 avril 2025, aux réformes institutionnelles et politiques initiées par les autorités gabonaises ainsi que les avancées économiques et sociales amorcées par S.E.M Brice Clotaire Oligui Nguema pendant les 19 mois de la Transition politique », a-t-il poursuit avant de remercier toutes les institutions, tous les pays et autres partenaires qui ont œuvré pour cette agréable décision.
Dès le lendemain du coup d’Etat qui a porté le général Brice Clotaire Oligui Nguema au pouvoir, le Gabon avait subi plusieurs sanctions dont celles de l’UA.
Si les institutions financières internationales étaient parmi les premières à lever leurs sanctions, l’UA a campé sur sa position jusqu’au bout.
L’adhésion du peuple gabonais, le déroulement paisible de la transition et du dernier scrutin présidentiel ont certainement motivé la décision de l’UA dont le président en exercice est le chef de l’Etat angolais, Joao Lourenço.
Le dirigeant angolais est actuellement l’unique chef d’Etat de la région Afrique centrale à ne pas dérouler son tapis rouge pour le président gabonais.
L’ambassadeur de l’Angola au Gabon aurait refusé en sourdine de reconnaître le nouveau leadership gabonais suite au coup d’État du 30 août, en n’acceptant pas le portrait du leader Brice Clotaire Oligui Nguema aux côtés de celui du président angolais, João Manuel Gonçalves Lourenço.
Dans la foulée, le ministère gabonais des Affaires étrangères a procédé au rappel « pour consultations » de son ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Angola, selon une lettre du ministre gabonais des Affaires étrangères datée du 15 décembre 2023.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
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