Moungoundou-Nord : la paix, au centre d’une journée de prière œcuménique organisée par Adrien Mavoungou

Cette initiative admirablement et intelligemment conçue par le sous- préfet, Adrien Mavoungou, force respect et admiration ! Tous les leaders et fidèles des communautés religieuses de la circonscription de Moungoundou-Nord (Catholiques, protestants et pentecôtistes), se sont retrouvés dimanche dernier sur l’esplanade de l’hôtel de la sous-préfecture, pour invoquer le Tout-puissant, afin qu’il continue de maintenir le Congo-Brazzaville dans la paix et à renforcer le mieux vivre ensemble. Ils ont également prié pour le Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso et pour un climat social apaisé avant, pendant et après l’élection présidentielle de 2026.

Les chrétiens de ces différentes communautés religieuses, ont donc pris d’assaut massivement l’esplanade de l’hôtel de la sous-préfecture de Moungoundou-Nord dans le Niari (sud), afin d’implorer le Tout-puissant pour la stabilité, la paix du pays et le mieux vivre ensemble.

A genoux et en pleure, ces chrétiens ont adressé des supplications à celui qui est capable de préserver le Congo-Brazzaville du chaos.

Des prières spécifiques ont été adressées à Dieu aussi en faveur non seulement des autorités nationales, départementales et locales, mais aussi aux populations notamment, les jeunes de la circonscription administrative territoriale de Moungoundou-Nord.

« A travers ce rassemblement, je voudrais d’abord rendre grâce au Dieu Tout Puissant pour ses bontés infinies renouvelées envers nous tous ; ensuite implorer le Seigneur de nous envoyer sa Lumière pour nous sortir des ténèbres de la méchanceté, de la haine, de l’animosité, de l’hypocrisie, de l’infidélité, de la jalousie, de l’injustice, du jet des mauvais sorts, de l’impudicité, de l’impureté,…bref du manque d’amour qui règne dans nos cœurs et qui constitue un frein pour notre développement », a déclaré Adrien Mavoungou sur l’esplanade de l’hôtel de la sous-préfecture de Moungoundou-Nord, transformé pour la circonstance en un temple du Seigneur.

« Voir l’administration locale organiser ce rassemblement en collaboration avec les confessions religieuses serait pour certains esprits un objet d’étonnement, de raillerie voire de mépris. Mais, en organisant ce culte, les autorités locales ne se sont pas trompées de chemin. Car, les rapports entre l’Etat et l’Eglise sont garantis par la Constitution du 25 octobre 2015 qui dispose en son article 24, al.1, que : ‘’Les libertés de croyances et de consciences sont garanties’’. Cela voudrait dire que, le Congo, Etat laïc certes, mais garantissant la liberté de culte et de croyance, fait de l’Eglise un acteur (partenaire) stratégique dans l’accompagnement des gouvernants à travers son rôle de moralisatrice et d’éducatrice », a-t-il ajouté.

« Il y a quelques années, Son Excellence Monsieur Denis Sassou-N’Guesso, Président de la République, Chef de l’Etat, avait remis le Congo entre les mains de Dieu et n’a cessé, depuis lors et toujours, d’œuvrer pour la paix, l’unité, la cohésion nationale,…bref, pour le vivre ensemble ; action en phase avec l’enseignement de Jésus Christ contenu dans le livre de Jean 13 : 34, je cite : ‘’Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres’’ », a précisé le sous-préfet de Moungoundou-Nord.

Pour Adrien Mavoungou, implorer les grâces du Seigneur pour le Congo-Brazzaville, pour le Président Denis Sassou-N’Guesso et pour la circonscription de Moungoundou-Nord doit être « une préoccupation permanente dans nos esprits car il n’est pas rare de voir dans notre pays des phénomènes décriés de nos jours comme les bébés noirs, la prostitution à grande échelle, l’alcoolisme, le tabagisme et les produits stupéfiants (Tramadol). Nous vivons une époque particulière où le menteur est cru, où le traitre est digne de confiance, où l’homme véridique et honnête est trahi et traité de menteur ; où des clans et des familles se disloquent à cause des richesses du sous-sol qui appartiennent avant tout à Dieu et à l’Etat. Dans notre circonscription, beaucoup de ces maux que nous venons d’énumérer sont monnaie courante. Peut-on parler de développement dans un tel environnement dont la souillure du fait des hommes éloigne de la présence de Dieu? Peut-on parler du développement dans une circonscription ou une nation où il n’est pas rare de voir non seulement les citoyens ordinaires mais aussi certains hommes de Dieu résister ou s’opposer, pour des raisons inconnues, à l’autorité établie contrastant avec flagrance avec ce que recommandent les Saintes Ecritures ? (Romain 13 :1). 2025 que nous venons d’aborder est une année charnière qui débouchera inexorablement vers 2026, année de l’élection présidentielle, événement de haute portée nationale que nous devons aborder avec beaucoup de discernement et de sérénité, dans un climat apaisé empreint de paix et de tolérance. Il est donc de bon aloi que nous implorions la présence du Bon Dieu pour affronter cette échéance dans un esprit de quiétude dans notre pays et dans notre circonscription. Que toutes les institutions et toutes les autorités impliquées dans cette échéance soient éclairées et guidées par le Très Haut », a martelé Adrien Mavoungou.

« Qu’il me soit permis, pour clore mon propos, de dire une fois encore : implorons les grâces de Dieu pour que sa Lumière qui transforme apporte la paix dans nos cœurs et la prospérité dans nos vies dans notre contrée et dans notre pays », a conclu, Adrien Mavoungou.

Chacun des participants a consommé une bouteille d’eau minérale en signe de purification et de pardon en vue de laisser place au pardon, à l’amour et au vivre ensemble.

Parmi les responsables ecclésiastiques invités pour prendre part et officier cette messe placée sous le thème : « Je leur ouvrirai une source abondante de paix et de fidélité » (Jérémie 33 : 6), figure le Révérend pasteur Dieudonné Pindamasoukou, Coordonateur du consistoire de l’église évangélique du Congo de Mayoko.

Une journée de prière pour la paix au Congo-Brazzaville, c’est une grande première dans la contrée et dans le département du Niari.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Photos : DR