Congo – USA : Denis Sassou N’Guesso et Donald Trump, une poignée de main forte en symboles diplomatiques

À Paris où il a assisté, aux côtés d’une cinquataine de chef d’État et de gouvernement ainsi que des têtes couronnées, aux commémorations de la réouverture de la Cathédrale Notre Dame, le Président Denis Sassou N’Guesso a rencontré le Président Donald Trump. La poignée de mains entre les deux hautes personnalités a témoigné de l’excellence des relations entre deux personnalités qui se connaissent. Elle augure de la continuité dans les relations entre le Congo et les Etats-Unis d’Amérique, à travers l’administration Trump qui sera réinstallée à la Maison Blanche dans quelques semaines.

En matière diplomatique, les postures des hommes d’État traduisent parfois le non-dit et permettent aux analystes politiques de décoder le message subliminal que peut véhiculer certains gestes dans les relations entre chef d’État, et traduire de la froideur ou de la chaleur des relations entre États.

Au milieu des Chefs d’État et de gouvernement présents à Notre Dame, le président Denis Sassou N’Guesso a croisé le Président Donald Trump.

Outre que les deux hommes se connaissent, la poignée de mains qu’ils ont échangée, sous les flashs des photographes qui ont immortalisé le moment, a été appuyée, prolongée et insistante, accompagnée de ce sourire de bons amis.

S’il nous était permis de décortiquer la poignée de mains entre le Président Denis Sassou N’Guesso et le Président Donald Trump, une personnalité qui traduit rarement ses émotions, on se convainc qu’il s’est agi de cette poignée de mains que les diplomates qualifient de « poignée de main de l’entente cordiale ». De fait, cet événement planétaire de la réouverture de Notre Dame de Paris, a pris un tour diplomatique.

Denis Sassou N’Guesso et madame qui vivent leur foi chrétienne par les actes, ont assisté à l’office sur la première rangée, aux côtés entres autres personnalités, du couple Macron et du président Donald Trump.

« Nous sommes les héritiers d’un passé plus grand que nous et les acteurs d’une époque à transmettre », a déclaré le Président Emmanuel Macron qui a commencé son discours à l’intérieur de la cathédrale Notre-Dame en exprimant « la gratitude de la Nation française envers tous ceux qui ont sauvé et rebâti la cathédrale ».

Rappelant l’incendie de 2019, il a souligné l’émotion dans le monde entier, face à cette scène « d’horreur et de malheur ».

À l’issue du discours présidentiel, Mgr Ulrich a célébré l’office de réouverture.

Le nonce apostolique a lu un message du pape François. Rappelant le « terrible incendie » qui avait « fortement compromis l’édifice », le souverain pontife, qui avait décliné l’invitation à cette cérémonie, a souligné combien « nos cœurs s’étaient serrés devant le risque de voir disparaître un chef-d’œuvre de foi et d’architecture chrétiennes, un témoin séculaire de votre histoire nationale ».

« Aujourd’hui, la tristesse et le deuil font place à la joie, à la fête et à la louange », a-t-il ajouté, rendant hommage au « travail remarquable des nombreux corps de métiers » ainsi qu’au courage des pompiers.

Le pape a aussi salué « l’engagement déterminé des pouvoirs publics ainsi que le grand élan de générosité internationale qui ont contribué à la restauration ». Cet élan est, selon lui, « le signe non seulement d’un attachement à l’art et à l’histoire », mais « plus encore » le signe « que la valeur symbolique et sacrée d’un tel édifice est encore largement perçue, du plus petit au plus grand ». « Puisse la renaissance de cette admirable église constituer un signe prophétique du renouveau de l’Église en France », a-t-il ajouté.

L’office de réouverture de la cathédrale s’est poursuivi avec le réveil de l’orgue, un dialogue entre l’archevêque et l’instrument. « Éveille-toi orgue, instrument sacré » , a entamé Mgr Ulrich.

Après la lecture d’un passage de l’épître de saint Paul aux Éphésiens, l’archevêque de Paris a prononcé une courte homélie.

Après la bénédiction finale donnée par Mgr Laurent Ulrich, l’archevêque de Paris, le chant du Te Deum a clôturé l’office.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville