Lundi 21 octobre 2024, pour la première fois de l’Histoire de la France, une femme noire, Nadège Abomangoli (LFI), née le 15 septembre 1975 à Brazzaville au Congo, préside une séance de l’Assemblée Nationale en tant que vice-président de l’Assemblée. Il aura fallu attendre à peine 235 ans. Cette première, à l'occasion de l'examen du projet de budget 2025, a été saluée par de nombreux élus.
« Je suis très heureux de parler sous vos auspices », a salué Eric Coquerel, applaudi dans l'hémicycle.
« Fierté immense », a écrit sur son compte X, Clémence Guetté, également vice-présidente de l'Assemblée.
« Il aura fallu attendre à peine 235 ans » après la Révolution française pour voir « une femme noire [présider] une séance », a noté son collègue Sébastien Delogu, député des Bouches-du-Rhône.
Les députés français ont entamé lundi l’examen de la partie « recettes » du budget de l’État pour 2025, qui prévoit 60 milliards d’économies, avec pour horizon une adoption sans vote via l’article 49.3 de la Constitution, faute de majorité pour le gouvernement à l’Assemblée.
Le démarrage de ces discussions budgétaires lance pour de bon les semaines les plus importantes du jeune gouvernement du Premier ministre Michel Barnier, soutenu par une fragile majorité Les Républicains-macronie et toujours sous la menace d’une censure du Rassemblement national.
À peine 48 heures après son rejet en commission des Finances, le texte revient dans sa version initiale en séance publique, comme d’habitude pour les textes budgétaires. Un mal pour un bien pour le gouvernement, qui a vu sa copie largement réécrite en commission.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville