Congo – Affaires foncières : Le ministre Pierre Mabiala a tenu une séance de travail sur le conflit foncier sur les terres Mamvoua de Mansimou

Le Ministre d’État, Ministre des Affaires Foncières et du Domaine Public, Chargé des Relation avec le Parlement, Pierre Mabiala, a tenu une séance de travail le mardi 9 juillet 2024, à son Cabinet. Une séance de travail à laquelle ont pris part les deux familles en conflit sur le lieu-dit « terres Mamvoua » à Mansimou dans l’arrondissement 8 Madibou à Brazzaville. C’était en présence des avocats des familles, de l’Administrateur-maire de Madibou, Alain Milandou et du chef du quartier Makala où sont situées les terres en conflit.

Deux sites font l’objet de ce conflit foncier de grande ampleur qui oppose entre autres, les parties de la succession Moundossa Tsiolo, représentées par Loïc Banda, Boulounguidi Kangou Justin, qui est en réalité le fils adoptif de feu Moundossa Tsiolo, aux successions de Malonga Antoine, Ndebeka Emmanuel et Bakana Yvon Paul.

Cette dispute des terres dans cette circonscription met en péril, la quiétude et la paix chèrement acquises, puisque lesdites familles en conflit foncier procèdent à la démolition de certaines habitations et, d’autres agissent en expulsant les occupants, qui ont dument acheté leurs parcelles de terrain.

Cette attitude des propriétaires fonciers ou des terriens se prévalant de tel ou tel autre droit, met gravement en danger la sérénité des populations et causant des déplacements en masse et provoquant une totale déstabilisation de celles-ci.

En effet, c’est sur le premier site de 2 hectares 55 ares des terres que la succession de feu Moundossa Tsiolo et Boulounguidi Kangou Justin, le fils adoptif de ce dernier, sont en conflit. Sur ces terres, vit une population de 11975 habitants constamment perturbés par Loïc Banda et Justin Boulounguidi Kangou au motif qu’ils y seraient indument installés.

Le deuxième site est un domaine de l’Etat, où les maisons ont été démolies. Il appartenait à la Caisse de stabilisation des prix des produits agricoles et forestiers, avec une superficie de 76 hectares. Ce terrain aurait été vendu par le directeur de l’époque de ladite Caisse.

Par conséquent, le Ministre d’État, Ministre des Affaires Foncières, Pierre Mabiala, a intimé l’ordre aux parties prenantes de ne plus déranger les paisibles populations, les dignes citoyens et d’arrêter la vente des terrains sur ledit site.

« En cassant les maisons des habitant dans le deuxième site, vous appelez à quoi ? A la subversion dans le pays, ou aux manifestations violentes ?

Pour les 76 hectares concernant le site de l’État, anciennement Caisse de Stabilisation des Prix des Produits Agricoles et Forestier, bien qu’occupé par des citoyens congolais, c’est l’État lui-même qui trouvera des solutions », a prévenu Pierre Mabiala.

Aussi, a-t-il intimé l’ordre aux deux parties en conflit, de ne plus procéder à la vente d’une quelconque portion de terrains.

« La paix, la stabilité, la responsabilité de protection des personnes et de leurs biens, est de mise dans notre pays. Allez-y poursuivre votre bataille judiciaire, rapportez-nous les décisions définitives. Mais que les populations ne soient pas dérangées. Et que, les ventes ne se reproduisent plus. Si vous ne venez pas à observer ce que nous venons de dire, en ce moment-là, c’est l’État, qui s’occupera très sérieusement de vous », a martelé le Ministre d’État à l’endroit des avocats et des parties en conflit.

C’est donc la loi 21, relative au déguerpissement, qui stipule que : seul l’Etat est garant d’un déguerpissement.

Outre le site de l’État, le 2e site de la succession de feu Moundossa Tsiolo est en cours de procès devant les juridictions de la République.

Le Ministre d’Etat Pierre Mabiala a donné des instructions fermes à Monsieur le Maire de Madibou et au chef du quartier en cause, afin que les instructions soient respectées à la lettre.

Qu’il n’y ait pas une seule maison qui soit démolie et une seule famille de soit déplacée. Que pas un seul lopin de terres soit vendu, ce, jusqu’à nouvel ordre, a-t-il conclu.

VALDA SAINT-VAL/Les Échos du Congo-Brazzaville