Congo – Terres prétendument cédées au Rwanda : Le premier Ministre Anatole Collinet Makosso s’est rendu sur place

Le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a entamé le 4 juin la visite d'inspection des terres rurales appartenant à l'État, dans les départements du Pool et de la Bouenza. Accompagné du ministre d’État Pierre Mabiala, chargé des Affaires foncières et du Domaine public, et du ministre Thierry Lezin Moungalla, de la Communication et des Médias, le chef du gouvernement s'est rendu à la Zone agricole protégée (ZAP) de Luila, dans le département du Pool, à Mboma (Aubeville), Loudima et Missangui (Yamba), dans le département de la Bouenza.

Sur le site de la Louila, dans le district de Kindamba, environ 52.000 hectares de terres agricoles pourraient être attribués, si l'expérience de mise à disposition de deux ans s'avérait concluante. Une autorisation expresse pourrait alors être accordée pour une exploitation de 20 ans ou plus.

À signaler qu’il s'agit d'un ancien ranch, donc du domaine exclusif de l'État, et non des terres coutumières qui pourraient appartenir à des populations.

La plupart des anciens ranchs de l'État sont concernés par cette opération. C'est le cas de la Dihesse à Loudima dans la Bouenza, la SONEL à Massangui En fait de terres, il y a le site de la Louila, dans le district de Kindamba, environ dans le district de Yamba et de Aubeville dans le district de Madingou dans la Bouenza.

Avant la mise à disposition de ces terres, le gouvernement, propriétaire historique, de par son ancien ranch, avait déjà attribué une partie du ranch à la Zone agricole protégée, qui vient de boucler une belle saison de maïs.

Après des échanges avec les habitants de ces localités sur l'accord de coopération agricole avec le Rwanda, il s'est avéré que le gouvernement n'a ni cédé, ni vendu des terres au Rwanda.

Actuellement, aucune entreprise rwandaise n'est sur le terrain comme le prétendent certaines voix. Même le site de Missangui, objet d'une autorisation expresse, est en ce moment exploité par une coopérative animée par des Congolais.

Lors d'un échange direct avec le Premier Ministre Anatole Collinet Makosso, le chef du village Mbinda, près de Madingou, a dit que sa population n'était pas favorable à cet accord. Le Premier Ministre a pris acte de cette position.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville