RCA : Catherine Samba-Panza, le sens du devoir !

« Les femmes sont capables de beaucoup de choses, si on leur en laisse le temps », affirmait un dramaturge congolais. Catherine Samba-Panza est bien un autre exemple qu’en Afrique, à l’instar de Ellen Johnson Sirleaf ou Nkosazana Dlamini-Zuma, les femmes peuvent bien jouer les premiers rôles en politique.

En avril, la présidente de la transition Catherine Samba-Panza quittera le fauteuil présidentiel en Centrafrique, après la passation de pouvoirs avec son successeur Faustin Archange Touadéra, prévue le 30 mars.

La grande dame de Centrafrique partira sereine avec dit-elle, le sentiment du devoir accompli. Catherine Samba-Panza reste disponible même si elle affirme que « la politique n’est pas son truc ».

Pour les centrafricains, elle est « Dame Cathy ». En accédant à la magistrature suprême le 24 Janvier 2014, Dame Cathy trouvait un pays complètement dépravé.

Sa première mission fut de restaurer très rapidement l'autorité de l'Etat, réconcilier les Centrafricains entre eux et, avec la Démocratie, relancer l'économie centrafricaine et favoriser la tenue des élections libres et transparentes dans un bref délai.

La présidence de Dame Cathy, est emprunte de lucidité politique. Elle a gagné le pari de l'instauration de l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue du territoire national.

              Catherine Samba-Panza, une femme debout dans une Afrique en devenir. Mission accomplie !

Catherine Samba-Panza a également réussi à pousser tous les Centrafricains sans exception à fumer le calumet de la paix. Mine de rien, elle a pu, sans difficulté, relancer la machine économique du pays et favoriser en définitive la tenue des élections groupées.

Certes, il faut reconnaître en toute objectivité qu'il y'a eu beaucoup de ratés sous la transition de Dame Cathy, notamment dans les nominations ou encore le manque de rigueur dans la gestion des deniers publics. Mais, cela n’affecte en rien tout le travail abattu par Dame Cathy, quand beaucoup d’hommes n’ont eu de cesse que de torpiller le processus de transition.

Au moins, on en conviendra, Catherine Samba-Panza a fait honneur à la femme africaine, en ramenant dans le concert des nations une Centrafrique en pleine déconfiture. De quoi dire : Mission accomplie !

Nos hommages Madame et bon vent pour vos missions futures.

Benoît BIKINDOU