«Outrage à la justice» : Jacob Zuma condamné à se juger lui-même

La Cour constitutionnelle a demandé à l'ancien président sud-africain, Jacob Zuma, poursuivi pour « outrage à la justice », de déterminer lui-même sa peine dans le cas où il serait jugé coupable. Un piège ou l’occasion pour Zuma de s’en tirer à bon compte ?

Depuis trois ans, Jacob Zuma refuse de répondre aux convocations de la commission chargée d'enquêter sur la corruption généralisée pendant sa présidence.

Dans une directive datée de vendredi et publiée sur le site internet de la Cour constitutionnelle, cette dernière demande que Jacob Zuma détermine « ce qui constitue la sanction appropriée ».

L'ancien président doit déposer, au plus tard ce mercredi, une déclaration sous serment expliquant « la nature et l'ampleur de la peine qui devrait lui être imposée ».

Les neuf ans de présidence de Jacob Zuma ont été éclaboussés par plusieurs scandales de corruption. Il a finalement été poussé à la démission en 2018.

Aujourd’hui, Cyril Ramaphosa le remplace. Il a mis la lutte anticorruption au cœur de ses priorités.

Quelle que soit la décision de la Cour Constitutionnelle, Jacob Zuma devra payer les frais des poursuites pénales engagées contre lui. D’après la Cour d’appel d’Afrique du Sud, ils s’élèvent à plusieurs millions d’euros.

Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville