Mali : Entre mutinerie et coup d’état, la situation est confuse à Bamako

La situation est confuse au Mali. Des soldats maliens ont tiré des coups de feu dans le grand camp militaire de Kati, dans la proche banlieue de Bamako, avant de se déployer dans la capitale où ils ont mis aux arrêts des responsables gouvernementaux.

«Compte tenu des tensions rapportées ce matin 18 août à Kati et Bamako, il est instamment recommandé de rester chez soi», a mis en garde sur Twitter l'ambassade de France au Mali.

Cette mise en garde fait suite à une mutinerie au sein des forces armées, ont rapporté les chancelleries sur place.

Des tirs auraient également été entendus près du bureau du Premier ministre.

D’autres sources évoquent l’arrestation du président de l’Assemblée nationale Moussa Timbine, des officiers supérieurs, ainsi que de plusieurs ministres. Le fils du président malien, Karim Keita serait également aux mains des mutins.

De nombreux barrages ont été érigés par les militaires tant aux abords des garnisons que dans Bamako.

Cette mutinerie survient alors que le Mali est confronté depuis juin à une grave crise socio-politique. Le mouvement d'opposition dit du 5 Juin, qui réclame le départ du président Ibrahim Boubacar Keïta, a annoncé lundi son intention de tenir cette semaine de nouvelles manifestations. Ce mouvement a appelé la jeunesse à descendre dans la rue afin de soutenir l’Armée malienne.

La Deutsche Welle évoque «un possible coup d'État militaire en cours».

Aucune information n’a été donnée sur le lieu où se trouverait le président malien Ibrahim Boubacar Keïta ou sur sa situation sécuritaire.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville