Présidentielle béninoise, Lionel Zinsou et Patrice Talon au deuxième tour

Ils étaient quelques 4.726.923 électeurs béninois dont 43.811 vivants à l'étranger à être appelés aux urnes dès le dimanche 6 mars pour le premier tour de l'élection présidentielle béninoise. Ils avaient à départager parmi 33 candidats dont deux femmes, le successeur de Boni Yayi, dont le dernier mandat constitutionnel sera achevé le 6 avril.

Le second tour de l'élection présidentielle au Bénin opposera finalement le Premier ministre Lionel Zinsou et l'homme d'affaires Patrice Talon, selon les résultats annoncés mardi par la Commission électorale.

Il entendait faire d’ «un coup K.O», le Premier ministre béninois, Lionel Zinsou devra remonter sur le ring, même s’il est arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle organisée dimanche.

Lionel Zinsou a obtenu 28,4 % des voix, a annoncé mardi 8 mars la Commission électorale du Bénin.

Au deuxième tour, l'ancien économiste et banquier d'affaires soutenu par le chef de l'État sortant et par le Parti du renouveau démocratique, principale formation de l'opposition, affrontera l'homme d'affaires Patrice Talon, qui a obtenu 24,8 % des voix.

Sébastien Ajavon battu de justesse avec 23,03 % sera sans conteste le faiseur de roi.

Avec une avance de quelques 4 points face à son challenger Patrice Talon, Lionel Zinsou aura fort à faire pour éviter une coalition anti-Zinsou et l’emporter sur le fil.

De nationalité franco-béninoise, Lionel Zinsou est contesté par le parti au pouvoir, la FCBE (Force Cauris pour un Bénin émergent), et par les syndicats qui lui reprochent d'avoir passé une grande partie de sa vie en France, à l'écart de la politique locale.

Aussitôt les résultats connus, les deux candidats ont commencé les tractations d’usage pour d’éventuels ralliements. À la faveur de la journée internationale qui leur est dédiée, le Premier Ministre Lionel Zinsou s’est entretenu mardi avec des femmes sur des problématiques liées entre autres à l’autonomisation des femmes.

Entretemps, le président Boni Yayi attend de passer la main à son successeur à la magistrature suprême du Bénin. Il tire sa révérence, conformément à la constitution, même si les Béninois dans leur entière majorité du nord au sud, sont divisés sur la gestion des dix ans de son pouvoir.

Bertrand BOUKAKA