Liberia – Investiture : Mister Georges a prêté serment

George Weah a été officiellement investi président du Liberia à l'issue de sa prestation de serment devant des milliers de partisans en liesse et de nombreux chefs d’État africains, parmi lesquels Denis Sassou N'Guesso du Congo. Ce transfert de pouvoir entre deux présidents élus est le tout premier dans ce pays, depuis 1944.

L'homme des stades a eu pour stade comme cadre de son investiture dont la cérémonie s'est déroulée au stade Samuel-Kanyon-Doe, une enceinte de trente-cinq mille places bondée en périphérie de la capitale.

Le drapeau libérien a été abaissé puis hissé pour marquer la transition avec la présidente sortante, Ellen Johnson Sirleaf, 79 ans, première femme élue chef d’État en Afrique en 2005, face à George Weah.

Le nouveau chef de l’État, vêtu d'une tunique blanche, a prêté serment sur la bible devant le président de la Cour suprême, Francis Korkpor qui a pris acte du serment et l'a déclaré investi dans ses fonctions.

De nombreux chefs d’État ont assisté à la cérémonie, notamment le congolais, Denis Sassou N'Guesso, l'ivoirien Alassane Ouattara, le sénégalais, Macky Sall, le gabonais, Ali Bongo le sierra-léonais, Ernest Bai Koroma, le togolais Faure Ngassingbé, la vice-présidente gambienne, Fatoumata Tambajang, et le footballeur vedette camerounais, Samuel Eto'o ou encore l’entraîneur Arsène Wenger.

"J'ai passé beaucoup d'années de ma vie dans des stades, mais le sentiment que j'éprouve aujourd'hui est incomparable", a déclaré, le nouveau président devant une foule enthousiaste.

"Unis, nous sommes certains de réussir en tant que nation. Divisés, nous sommes certains d'échouer", a ajouté George Weah, qui est seulement, après Samuel Doe (1980-1990), le deuxième président de la plus ancienne république d'Afrique à ne pas appartenir à l'élite "américano-libérienne" descendant d'esclaves affranchis qui y domine la vie politique depuis cent soixante-dix ans.

Le nouveau chef de l’État a placé son mandat sous le signe de la lutte contre la corruption. "Nous devons y mettre fin. Nos fonctionnaires doivent avoir un salaire décent", a-t-il dit.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville