Les forces de défense et de sécurité de la République démocratique du Congo ont annoncé avoir déjoué dimanche, "une tentative de coup d'État" qu'elles ont réussi à "tuer dans l'œuf".
La garde présidentielle congolaise a érigé des barrages routiers pour empêcher les véhicules et les piétons de s'approcher des environs du Palais du Peuple, le bureau du président de la RDC, où des hommes armés non encore identifiés sont entrés dimanche avant l'aube.
Dans un communiqué rendu public, quelques heures après l'incident, l'armée congolaise parle d'une tentative de coup d'État.
"Les forces armées de la République démocratique du Congo portent à la connaissance de l’opinion nationale et internationale qu’une tentative de coup d’Etat a été étouffé dans l’œuf par les forces de défense et de sécurité", a indiqué un porte-parole des armées.
Toutefois, il s'est empressé de rassurer les populations et de signaler que la situation était sous contrôle.
"Les armées de la République démocratique du Congo demandent à la population de vaquer librement et tranquillement à ses occupations. Les forces de défense et de sécurité ont la parfaite maitrise de la situation", a indiqué un porte-parole des forces de défense et de sécurité.
"Cette tentative a impliqué des étrangers et des Congolais. Ces étrangers et Congolais ont été mis hors d’état de nuire, leur chef y compris", a précisé le porte-parole.
En effet, des images circulant sur les réseaux sociaux montrent une douzaine d'hommes armés portant des treillis militaires et transportant des AK47 sous la coupole du Palais du Peuple. "Tshisekedi out" (Tshisekedi dehors) a dit en anglais l'un d'entre eux, qui serait Christian Malanga.
Le groupe armé a également brandi des drapeaux du Zaïre, l'ancien nom de la République démocratique du Congo sous le régime de feu Mobutu, affirmant qu'il souhaitait un changement de régime.
Plus tôt, vers 4 heures du matin, le groupe armé avait fait une descente dans la résidence de Vital Kamerhe, aspirant président de l'Assemblée nationale et ancien chef de cabinet du président de la RDC, tuant au moins l'un de ses gardes, avant d'être évacué.
Les autorités ont promis de revenir plus en détails sur cette affaire avec des "images à l’appui".
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville