RDC – Église catholique : Le Président Tsisekedi et le cardinal Fridolin Ambongo dissipent leurs malentendus

Le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu le 16 mai à la cité de l'Union africaine, le cardinal Fridolin Ambongo venu le rencontrer sur sa propre demande. Selon le Prélat, il s’est agit de dissiper certains malentendus.

Alors qu’il demeure sous le coup d'une information judiciaire ordonnée contre lui par la cour de cassation, pour propagation de "faux bruits et incitations des populations à la révolte contre les institutions établies’’, le cardinal Fridolin Ambongo a rencontré le Président Félix Tshisekedi.

L’entretien entre le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et l’archevêque de Kinshasa qui a duré deux heures, a eu lieu en présence du chargé d’affaires de la Nonciature apostolique, Mgr Andriy Yevchuk.

Sur l’objet dudit entretien, le cardinal Fridolin Ambongo n’a pas fait mystère.

« Dans les tumultes qu’on a entendus sur les réseaux sociaux ces derniers temps, j’avais souhaité rencontrer le chef de l’État. Il m’a donné cette opportunité aujourd’hui. En tant que responsables du pays, le Président de la République et le cardinal de la RDC se sont rencontrés pour faire la lumière sur différents points », a déclaré le prélat au sortir de cette audience.

Et de préciser, comme pour confirmer une normalisation des relations, désormais actée.

« Cela a été un moment de clarification. Là où les hommes se parlent, les choses sont claires. C’est avec un sentiment de grande satisfaction et de gratitude vis-à-vis du chef de l’État que je sors de ce bureau », a-t-il poursuivi.

Puis de conclure en bon chrétien, guidé par l’amour comme Christ, « Pour moi, normalement, il n’y a plus de problème. Il y a eu plus de malentendus que de vrais problèmes. C’était nécessaire qu’on se rencontre pour faire la lumière sur tous ces sujets qui avaient peut-être créé des malaises. Et maintenant qu’on s'est parlé, tout devient claire », a commenté le cardinal.

Au sujet de ses déclarations pour lesquels il s’est mis en travers de la justice, le prélat a dit qu’il s’est agi d’un malentendu.

« Je crois que nous nous retrouvons sur un seul point. En tant que chef de l’Etat, son souci est le bien du peuple congolais. Il s’implique corps et âme pour que ce pays puisse retrouver sa sérénité et sa respectabilité sur la scène internationale. C’est le combat qu’il est en train de mener. De notre part, en tant qu’Église, notre souci est aussi le bien de ce même peuple », a-t-il renchéri.

« Nous sommes condamnés à travailler ensemble main dans la main pour le bien-être de ce peuple et pour le bien de notre pays qui est aujourd’hui en péril à cause de la voracité des pays voisins que nous connaissons », a-t-il ajouté. À noter que c’est la première fois que les deux personnalités se rencontrent depuis la visite du pape François à Kinshasa, en janvier 2023.

Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville