La ville de Kellé dans la Cuvette-Ouest (nord) est plongée dans un climat de consternation générale après l’assassinat crapuleux mercredi 27 février du commandant de brigade de la gendarmerie, le lieutenant de la promotion 96, Oyelissa par la population locale en colère.
Cette dramatique nouvelle s’est répandue telle une traînée de poudre à travers tous les quartiers de la ville et a touché tous les habitants qui connaissent depuis mercredi soir et ce jeudi matin un calme précaire.
Cette «sauvagerie inédite» dans le département, selon l’expression d’un habitant, inquiète davantage la population qui émet des réserves sur la riposte de la force publique venue d’Owando pour renforcer le dispositif de sécurité mis en place depuis mercredi soir.
Un assassinat qui a visiblement frappé les esprits à Kellé au point où certains ont déserté la ville sur la pointe des pieds et d’autres ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans la forêt.
Pourquoi ? De la part de qui ? Dans quel but ? Des questions que chacun se pose à Kellé. Beaucoup spéculent sans grandes certitudes et le grand flou qui entoure encore l'attaque de mercredi à la gendarmerie de la ville n'arrange rien. La population a la chair de poule.
On rappelle que la population de la ville de de Kéllé en colère a incendié, sans pitié et remords, mercredi, la gendarmerie de la localité avant de piller le magasin d’armes, brûler le véhicule de commandement et assassiner le commandant de brigade, le lieutenant de la promotion 96, Oyelissa.
Selon les témoins, des gendarmes de la 12ème promotion en service à Kellé ont tué froidement un jeune homme qu’ils ont arrêté dans la ville. Les parents du défunt très fâchés ont pris d’assaut la brigade de gendarmerie de la localité. Avec un calibre 12, ils ont tué le commandant de brigade qui prenait la poudre d'escampette en direction de la mission catholique d'Etoumbi, emporté les armes avant de brûler les bâtiments de la gendarmerie jusqu’au véhicule (Pick-up Toyota BJ) de gendarmerie se trouvant à l’intérieur.
La tension est très vive et palpable dans la ville. Plusieurs habitants ont déserté la ville.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville