Congo : Une épave « hantée » sème la terreur dans le district de Nyanga

Des épaves de véhicules abandonnés en bordure de route, il y en a beaucoup sur les routes congolaises et presque personne ne se préoccupe de les dégager, encore moins les propriétaires qui le cas échéant pensent plus à la perte occasionnée par l'abandon du véhicule, que de devoir engager d'autres dépenses infructueuses, pour évacuer un véhicule à l'état d'épave.

Dans le district de Nyanga dans le département du Niari (sud), c'est pourtant une épave qui a été à l'origine de la descente du sous-préfet, le 3 novembre dernier. Non pour que celle-ci soit dégagée du bord de la route, mais pour autre chose.

L'épave d’un véhicule abandonnée se transformerait en serpent la nuit. Les témoignages affluent de toutes parts. Certains en voiture ont évité de justesse l'accident, avant de rebrousser chemin, confrontés à cet imposant serpent qui leur faisait face, à l'endroit même où se dresse l'épave d'un véhicule dans la journée.

D'autres ont dû prendre leurs jambes à leur cou, face à ce gros serpent surgit de nul part, en lieu et place de l'épave du véhicule qui s'y trouve dans la journée.

Même « Massiste » et « Django », deux chasseurs réputés du district ont renoncé à aller braver « l'épave-serpent », alors que la population comptait sur leurs hauts faits d'armes en matière de chasse, même teintée de mysticisme, car eux aussi auraient « les trucs du village ». Hélas...

En désespoir de cause, tous s'en sont référé au sous-préfet. Pour apaiser les esprits des populations, le sous-préfet Serge François Bouka a entretenu quatre chefs de quartiers au siège du commissariat de Police pour attirer leur attention à cet effet.

Cependant, le sous-préfet et les policiers ne sont pas allés faire le constat la nuit, pour dissiper la peur dans les esprits. Tous espèrent au moins que l'épave hantée, dont le propriétaire reste introuvable soit déplacée de la ville.

Entre temps, le mystère reste entier et le tronçon de route à l'épave est déserté à la nuit tombée.

Germaine Mapanga/ Bertrand Boukaka/ Les Echos du Congo Brazzaville