Congo : un enfant de 5 ans électrocuté à Dolisie

Un enfant de 5 ans a été électrocuté hier par un câble électrique au quartier Baloumbou de Dolisie, capitale départementale du Niari (sud).

Plus de peur que de mal, Dany Passy a été sauvé de justesse par une personne de bonne foi de passage dans le quartier.

Transporté à l’hôpital général de Dolisie, son pronostic vital n'est pas engagé.

Des accidents d’électrocution de ce genre ont souvent été enregistrés dans la capitale départementale du Niari aussi bien dans les autres villes du Congo.

On rappelle que dans la plupart des quartiers de plusieurs villes du Congo (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie…), la pratique de branchements anarchiques de fils électriques pour recevoir du courant à son domicile ne cesse de prendre de l’ampleur au fil des années. A hauteur d’hommes ou trainant complètement sur le sol, ces installations sont un véritable danger pour les populations.

Les images parlent d’elles-mêmes lorsque l’on fait le tour des quartiers populeux. Les fils de courant qui devraient normalement être à la hauteur des poteaux électriques et installés par les agents de la Société Nationale d’Energie (SNE), sont malheureusement le fait de tierces personnes, les habitants eux-mêmes.

Ces bricoleurs réalisent des branchements amenant l’électricité soit par un câble aérien ou un câble souterrain et parfois sorti en pleine surface du sol, soutenu par des poteaux de fortune sur plusieurs mètres de distance.

Bien entendu, les risques d’électrocution sont réels. Avec des dominos parfois ouverts, de l’eau y pénètre, un enfant pourrait passer par là et ramasser un de ces fils trainant à même le sol, inconscient du danger, et l’irréparable se produit.

Ces branchements que l’on appelle aussi « installations araignées », du fait des fils qui se croisent et s’entrecroisent, sont le résultat de plusieurs facteurs.

Nonobstant la responsabilité des populations elles-mêmes, on peut citer entre autres, le phénomène de l’exode rural favorisant l’habitation de zones non loties.

Germaine Mapanga