Incroyable mais vrai ! Alors que l’enseignement de qualité, se présente aujourd’hui comme la seule arme pour faire face aux imprévues sans cesse grandissant de l’univers, l’école socle de formation de l’élite de demain, bat de plus en de l’aile au Congo-Brazzaville. Pour preuve, la dictée proposée lors de l'examen du Certificat d'Études Primaires Élémentaires (CEPE) session de juin 2025, était truffée de plusieurs fautes d’orthographe. Dans tous les cas, le secteur de l’éducation n’a jamais été aussi proche du sinistre. Une situation qui donne la mesure de l’inquiétante inertie du paquebot « éducation nationale ».
Le CEPE, en tant que premier diplôme officiel dans le parcours scolaire des élèves, devrait incarner l'excellence et la précision.
Proposer une dictée truffée d'erreurs à des candidats en évaluation officielle est non seulement une faute grave, mais aussi un manque de respect envers la nation.
Pour nombreux, cette situation met en lumière plusieurs problématiques :
Le manque de relecture et de validation des épreuves. Il est impératif que les sujets d'examen soient soumis à une relecture rigoureuse par des professionnels qualifiés avant leur diffusion.
La Formation et le recrutement des enseignants. La présence de fautes dans une épreuve officielle peut refléter des lacunes dans la formation initiale et continue des enseignants, ainsi que dans les processus de recrutement.
L’impact sur les élèves. Les élèves, confrontés à des épreuves erronées, peuvent être déstabilisés, ce qui peut affecter leurs performances et leur confiance en eux.
La crédibilité du système éducatif. De telles erreurs entachent la réputation de notre système éducatif aux yeux du public et des partenaires internationaux.
Une situation qui, longtemps, a été masquée au niveau public, mais qui est désormais de plus en plus débattue au grand jour.
Le collège ne va pas bien, mais les difficultés des élèves n’apparaissent pas soudainement à leur arrivée en 6e. C’est à l’école primaire que les difficultés des élèves émergent.
L’enseignement est devenu le dernier des métiers.
Dans l’enseignement on a tout délaissé au profit de la politique et des intérêts financiers égoïstes, alors que les métiers comme la santé et l’enseignement sont essentiels pour un pays.
Et quand on a une jeunesse mal formée on s’attend à quoi ?
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR