La police a interpellé un homme à Kintélé, au nord de Brazzaville, soupçonné d’avoir braqué un véhicule transportant les fonds de la CRF. Il a fait main basse sur 5 millions de FCFA destinés aux pensions de retraite à Sibiti dans la Lékoumou, avant de prendre la poudre d'escampette.
Il s'appelle Ibara Mbossa. Pour la police, il est l'auteur du braquage à Sibiti de 5 millions FCFA destinés à la paie des retraités de la CRF. Braquage perpétré le week-end dernier.
Ibara Mbossa a été interpellé par le CCP Plateau dans sa planque à Kintélé.
Sur les 5 millions de FCFA, 2 millions ont été retrouvés sur lui.
Faisant le point de cette scène de film d'action, le directeur général de la CRF, François Nguimbi, a confirmé ce braquage à la Dalton, digne des faits d'armes du Far West avant d’annoncer que le montant de 5 millions de FCFA a été reconstitué « en attendant que tout ce qui se fait se fasse ».
Il n’y aura aucun impact sur les paiements des pensions de retraite des personnes âgées à sibiti et dans le département de la Lékoumou, a fait savoir le DG de la CRF.
Rappelons que la ville de Sibiti a déjà connu par le passé, un braquage retentissant, avec mort d’homme.
Vers le début des années 90, les frères Kaya Soulou et comparses, avaient attaqué la Land-Rover convoyant les fonds destinés, à la paie des fonctionnaires travaillant à Sibiti.
Ils avaient tendu une embuscade et intercepté le véhicule immobilisé après avoir abattu le chauffeur qui roulait entre l’aéroport d’où les fonds avaient été débarqués par avion et la ville de Sibiti.
Les frères Kaya Soulou qui avaient pris la fuite, avaient été arrêtés du côté de Nkayi, grâce à la perspicacité des Forces de police. Le butin évalué à plusieurs dizaines de millions de francs CFA qu’ils transportaient, avait été dissimulé dans des grosses boites de lait.
C’est cette incongruité consistant à amener du lait en poudre de la campagne vers la ville, qui éveilla les soupçons des policiers à un des bouchons qui avaient été dressés autour des différentes sorties de la Lékoumou.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR