Un impressionnant braquage d’un agent payeur manuel de la Caisse de Retraite des Fonctionnaires (CRF), administration publique ayant une autonomie de gestion et placée sous la tutelle du Ministère en charge de la sécurité sociale. Le mode opératoire des malfrats a été minutieusement préparé et n’a duré que quelques minutes. Ils ont fait main basse sur 5 millions de FCFA destinés aux pensions de retraite à Sibiti dans la Lékoumou, avant de prendre la poudre d'escampette.
Plutôt que de perdre la vie, l’agent payeur manuel de la CRF s'est laissé dépouiller d'une somme à donner tout de même le tournis : 5 millions de FCFA.
Faisant le point de cette scène de film d'action, le directeur général de la CRF, François Nguimbi, a confirmé ce braquage à la Dalton, digne des faits d'armes du Far West.
« Il y a eu effectivement braquage d’un agent payeur manuel de la CRF ici à Sibiti. C’est quelque chose de très grave. D’abord, il y a quelque chose à laquelle nous tenons, c’est le respect de la procédure judiciaire. Ce montant de 5 millions de FCFA a été reconstitué en attendant que tout ce qui se fait se fasse », a déclaré François Nguimbi.
Il n’y aura aucun impact sur les paiements des pensions de retraite des personnes âgées à sibiti et dans le département de la Lékoumou, a fait savoir le DG de la CRF.
Rappelons que la ville de Sibiti a déjà connu par le passé, un braquage retentissant, avec mort d’homme.
Vers le début des années 90, les frères Kaya Soulou et comparses, avaient attaqué la Land-Rover convoyant les fonds destinés, à la paie des fonctionnaires travaillant à Sibiti. Il avaient tendu une embuscade et intercepté le véhicule immobilisé après avoir abattu le chauffeur qui roulait entre l’aéroport d’où les fonds avaient été débarqués par avion et la ville de Sibiti.
Les frères Kaya Soulou qui avaient pris la fuite, avaient été arrêtés du côté de Nkayi, grâce à la perspicacité des Forces de police.
Le butin évalué à plusieurs dizaines de millions de francs CFA qu’ils transportaient, avait été dissimulé dans des grosses boites de lait. C’est cette incongruité consistant à amener du lait en poudre de la campagne vers la ville, qui éveilla les soupçons des policiers à un des bouchons qui avaient été dressés autour des différentes sorties de la Lékoumou.
Avec son émission ‘’Kéba na caméra’’, Georges Embana se déporta à Sibiti pour faire vivre au peuple les péripéties de cet évènement inédit de mémoire de congolais.
Disons à haute voix, haro aux braquages !
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville
Photo : DR