Brazzaville : inquiétude autour d’un trou béant sur l’avenue Mayama à Mfilou Ngamaba

Nous sommes bel et bien à Brazzaville, capitale effervescente de la République du Congo. Ici, dans le 7e arrondissement Mfilou Ngamaba, c’est un triste constat que nous faisons sur l’avenue Mayama. Un trou gigantesque d’environ 2 mètres 50 de profondeur et environ 1 mètre de largeur au beau milieu de la route, c’est une véritable grotte.

Depuis plusieurs années, ce trou prend de l’ampleur sans inquiéter personne.

Un tel dénivelé est effectivement dangereux et requiert une signalisation immédiate pour prévenir les conducteurs du danger, suivie d’une réparation à très brève échéance.

Comment est-ce possible qu’une voie aussi fréquenter se retrouve dans cet état ?

Les habitants de Brazzaville sont habitués à voir des trous se former dans les rues, mais celui-ci est plus dangereux que la moyenne et aurait dû être réparé aussitôt, estime un riverain, qui donne raison à un automobiliste en colère.

Le danger a été signalé depuis plusieurs années aux décideurs, mais rien n’a été fait pour améliorer la situation et faciliter la circulation des automobilistes, des engins à deux roues et des piétons qui empruntent tous les jours cette avenue non éclairée la nuit.

 

Les Brazzavillois sont unanimes : aucun quartier n’est épargné de ce fléau.

La circulation dans les voies assez étriquées de certains quartiers de Brazzaville, déjà saturées avec la présence sur la chaussée de commerçants de détail, pose des problèmes de sécurité dans un environnement où les propriétaires des moyens roulants se dérobent de la visite technique.

Brazzaville fait face à une crise qui mine son quotidien : l’état de ses routes.

Partout, des nids-de-poule, disons mieux des nids d’oie, jonchent les voies, créant des situations chaotiques pour les usagers de la route.

Cette dégradation des routes amplifie les retards dans les déplacements, perturbe l’économie locale et exacerbe les inégalités sociales.

Si des solutions ne sont pas vite trouvées pour pallier ce problème, Brazzaville pourrait bien s’enliser davantage dans ce désarroi urbain qui fragilise un peu plus la vie de ses habitants.

Les habitants de Mfilou Ngamaba interpellent les autorités compétentes à réagir dans l’immédiat, avant que le pire ne se produise.

On rappelle que les dangers sur la route sont nombreux. Chaussées glissantes en raison des conditions climatiques, routes en mauvais état, conduite imprudente de certains usagers, ennuis mécaniques sérieux, perte de concentration, somnolence...les causes menant à des accidents parfois très graves sont multiples.

Il n'y a vraiment pas besoin d'en rajouter quand on sait que le pays a enregistré pendant la période allant de 2020 à 2024, 12.564 accidents de la route, occasionnant ainsi 1.040 décès, 4.707 blessés graves dont 4.376 blessés légers.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Crédit photos : Rose S.