La pluie torrentielle, qui s’est abattue mardi matin à Brazzaville, a provoqué d’importants dégâts matériels et perturbé la circulation à la suite de l’effondrement d’un arbre tombé de tout son poids sur un taxi-bus rempli de passagers et ralliant Kinsoundi, dans le premier arrondissement, Makélékélé, selon Les Défis Du Congo.
« J’étais dans ce bus avec ma maman. Jusqu’à présent, je ne cesse de remercier le Seigneur de nous avoir épargnés », a déclaré avec émotion une passagère du bus pris sous le poids de l’arbre, dans les encablures du Château d’eau de Ngangouoni.
Aucun dégât humain n’a été signalé parmi les passagers du bus accidenté. Cependant, la circulation a été paralysée pendant des heures, laissant de nombreux véhicules immobilisés dans une étendue d’eau qui stagnait sur la chaussée.
« Au début, je pensais qu’il s’agissait des embouteillages habituels qui ralentissent toujours la circulation dans cette zone », a confié, stupéfait, un taximan coincé dans l’embouteillage qui s’est résolu aux environs de 14h00, lorsque l’arbre a été dégagé de la voie publique.
Un autre incident similaire a été signalé dans l’arrondissement 4, Moungali. Un arbre est tombé sur la voie, à côté du Poste de sécurité publique de l’OCH, derrière le Centre hospitalier et Universitaire de Brazzaville (CHUB). Il n’y a pas eu de dégâts.
Ces deux événements, presque inattendus, mettent en lumière le problème chronique du drainage inefficace des eaux pluviales à Brazzaville. En période de fortes pluies, les infrastructures routières sont submergées pendant de longues heures, déstabilisant la chaussée et ses abords sur lesquels se tiennent de vieux arbres comme celui qui s’est affalé sur le bus, puisque ses racines ne pouvaient tenir dans le sol sablonneux.
Un autre défi présenté par cette situation indépendante, directement, de la volonté humaine est la nécessité d’un entretien régulier des espaces verts et d’un élagage préventif des arbres situés à proximité des voies publiques.
La mémoire collective congolaise s’est certainement soulagée de ce que l’accident n’a fait aucune victime. En effet, depuis 2012, après les explosions meurtrières du quartier Mpila, à Ouenzé, une certaine théorie superstitieuse voudrait que les Congolais s’attendent toujours à un évènement dramatique le 4 mars. Les partisans de cette idée ont été démentis par le 4 mars 2025.
« Chaque 4 mars, un événement marquant se produit. Dieu est grand et merveilleux, et nous sommes soulagés qu’il n’y ait pas eu de blessés », a confié M. Nkeoua, un habitant de Kinsoundi qui a vécu la scène chaotique du Château d’eau.
Que de défis à relever. Les autorités ont intérêt à renforcer les mesures de prévention, notamment par l’entretien des infrastructures, l’amélioration du système de drainage; avec la participation des communautés locales.
Source : Les Défis Du Congo