La 35e Réunion de la Commission régionale africaine de la certification pour l'éradication de la poliomyélite a rassemblé les délégations venues des cinq pays, à savoir : l'Angola, l'Ethiopie, le Tchad, le Sénégal et la République du Congo. Cette grande retrouvaille sanitaire a eu pour objectif, le renforcement des activités d'éradication de la polio dans la région africaine.
L'Organisation mondiale de la santé, l'OMS, met le curseur sur les efforts déployés depuis des années pour éradiquer la polio, soulignant ainsi l'importance de l'engagement des gouvernements et des comités nationaux et régionaux de certification.

Seulement, il y a des défis qui restent à relever en lien avec la persistance de la transmission du virus dans certaines régions. Si depuis plusieurs années, notre région est exempte de tout cas de polio, virus sauvage, des efforts restent à faire en matière de l'éradication de cette maladie à cause des variants vaccinaux, qui continuent de circuler dans quelques pays de la région. Ces résultats montrent que dans un contexte complexe, il est possible de maintenir un système solide et engagé.
Les indicateurs clés de performance ont enregistré des améliorations significatives dans la majorité de nos districts sanitaires. La promptitude de nos équipes de santé, soutenues par l'OMS et les partenaires, reflète une dynamique nationale orientée vers la vigilance et l'anticipation. Cette réunion stratégique vise à examiner les progrès réalisés, à mettre à jour les recommandations et à élaborer un plan d'action pour 2026 avec pour objectif ultime une affliction polio.

Il faudra donc accélérer le processus de collaboration entre les pays et les partenaires pour atteindre cet objectif. À l'issue de cette réunion, une mise à jour sera faite sur le progrès de l'éradication de la polio réalisée dans la région depuis la dernière réunion de CRCA, d'octobre 2024. Un point sera fait sur la qualité des réponses, la surveillance et le laboratoire, ainsi que la mise à jour des rapports d'étape pour l'éradication de la poliomyélite dans les pays particulièrement en épidémie.
Ainsi, des recommandations ont été faites au pays organisateur et à l'OMS pour adresser les gaps constatés.
Véritable question de santé publique, l'engagement du Congo dans la lutte contre la polio est sans faille. Les progrès ont été de ce fait réalisés dans la surveillance épidémique et la mobilisation des communautés avec l'appui de différents partenaires, en l'occurrence l'OMS.
Le Congo demeure pleinement engagé à maintenir un système de surveillance performant, à renforcer l'avancé de l'outil et à répondre avec diligence à toute menace de poliovirus. Depuis la dernière épidémie de polio rapportée dans le pays en 2010, le poliovirus sauvage ne circule plus dans notre pays. Cette situation d'accalmie naturellement ne nous met pas à l'abri de l'implantation d'une nouvelle souche sauvage à partir des pays voisins.
Des progrès notables ont été enregistrés dans le suivi épidémiologique, dans l'amélioration des indicateurs de surveillance et dans la mobilisation des communautés. Le gouvernement continuera à soutenir ces efforts dans un esprit de transparence et de responsabilité dans le cadre général de la politique sanitaire et dictée par le projet de société du président de la République qui devient programme du gouvernement du pays. Les participants à la réunion discuteront notamment de la situation épidémique actuelle, des stratégies de vaccination, de la surveillance et de la certification de l'éradication de la polio dans la région.
Ils examineront également les défis et les opportunités pour accélérer les progrès vers l'éradication de la polio en Afrique.
« Avec l'appui constant de nos partenaires, nous améliorons continuellement nos indicateurs clés et consolidons la mobilisation de la communauté autour de la santé de l'homme. Nous mesurons pleinement la portée des recommandations formulées par la commission, notamment celles axées sur notre pays, car elles représentent non seulement une rue de route, mais aussi un appel à la responsabilité, à la transparence et à l'action concertée. Le gouvernement du Congo entend les mettre en œuvre avec détermination, conscient que la poliomyélite ne sera éliminée que grâce à une coopération régionale forte et à une vigilance continue », a déclaré le docteur Donatien Moukassa, directeur de cabinet du ministre de la Santé et de la Population du Congo en clôturant ladite Réunion.

Au cours de cette réunion, nous avons évalué les progrès réalisés dans l'éducation de la polio dans la région depuis la dernière Réunion de la CRC en octobre 2024 à Dar-es-Salam, ainsi que la qualité des réponses aux flambées des variants de polio de type 1, 2 et 3. Nous avons eu la mise à jour des rapports des progrès de l'éducation de la polio dans les sept pays présents, c'est-à-dire l'Angola, le Tchad, le Congo, l'Ethiopie et le Sénégal » a relevé la Professeure Lèké.
VALDA SAINT-VAL/Les Echos du Congo-Brazzaville