Dans une vidéo publiée le jeudi 6 mars sur les réseaux sociaux, une foule de jeunes furieux attaque un véhicule de la société Energie électrique du Congo alors qu’un autre groupe a tenté le 5 mars un ‘‘faux emprisonnement’’ des agents; dans l’arrondissement 5, Ouenzé ; sous le prétexte qu’ils ont vécu sans électricité pendant une semaine.
Pour ces jeunes en colère, les fréquentes coupures d’électricité, les délestages et leurs conséquences qui perturbent le quotidien des Brazzavillois, ont atteint un point de rupture.
Selon plusieurs témoins, la colère a éclaté à la vue d’un véhicule d’E2C qui circulait dans le quartier. De nombreux jeunes ont alors encerclé le véhicule pour exprimer leur mécontentement. Aucun acte de vandalisme ou d’agression physique n’a été constaté, souligne-t-on.
Depuis quelques jours, des actes d’animosité sont perpétrés contre les agents de la société de distribution d’électricité ou même sur ses installations. Le 5 mars, des actes d’agression verbale ont été observés dans ce même quartier, où des jeunes ont pris d’assaut l’agence locale d’E2C en filmant l’expression de leur colère.
« C’est devenu insupportable, on n’en peut plus ! », peut-on entendre dire ces jeunes excédés, pendant que leurs amis ; chaîne et cadenas en mains, s’affairent à bloquer le portail, pour garder des agents d’E2C prisonniers dans l’enceinte de leur lieu de travail.
Selon les déclarations des jeunes revendicateurs, l’agence de Ouenze ne sert à rien s’ils doivent vivre jusqu’à cinq jours dans le noir.
Les responsables d’E2C n’ont pas encore réagi à cet incident, mais il est évident que cette situation met en lumière une crise qui se complique et ne cache plus les déboires chroniques de la société.
Depuis quelques semaines, Energie électrique du Congo traverse une crise aigüe due à la tentative de cession de la société, en affermage, à la compagnie sénégalaise Socelec ; que les syndicalistes ont dénoncé en assemblée générale avant de menacer de plonger le pays dans le noir.
Soucieux de préserver la paix et d’éviter des remous sociaux, l’Assemblée nationale a demandé de pauser ce dossier, pendant que le gouvernement continue de chercher des solutions idoines à ce casse-tête chinois qu’est devenue la fourniture de l’énergie aux populations.
Source : Les Défis du Congo
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