Le procureur de la République, André Oko Ngakala, a été assailli par une foule venue lui demander la libération de leurs enfants. La scène s'est déroulée ce mercredi 12 juin 2024 dans l'après-midi à son domicile sis dans la rue Mboko, non loin de l'avenue Maya Maya.
Environ une cinquantaine de personnes, parmi lesquelles des mamans, se sont retrouvées devant ledit domicile avec un concert de casseroles. Toutes exigeaient la libération de leurs enfants, des présumés bébés noirs gardés à vue dans un centre à Texaco la Tsiémé.
Récemment, dans son discours, le président du Sénat s’est montré préoccupé par la criminalité, un phénomène dénommé « Bébés noirs » qui continue de gagner la ville de Brazzaville.
Ainsi, pour mettre un terme à cette insécurité, Pierre Ngolo a interpellé le gouvernement, à l’ouverture de la troisième session ordinaire administrative, afin qu’il prenne des dispositions nécessaires pour mettre un terme à ce phénomène.
« Nous devons, avec la force des institutions de sécurité et l’appui de notre système judiciaire, multiplier nos efforts afin de juguler le grand banditisme qui continue de semer la terreur à Brazzaville. Notre exigence est la sécurité et la justice pour tous et partout », a souligné le président du Sénat.
La resocialisation des jeunes délinquants dits « Bébés noirs », à travers leur rééducation dans les trois grands sites choisis dans le pays est, certes, une stratégie bien accueillie par la population. Mais trop de peur persiste encore face à la montée de ce phénomène dans le pays, spécifiquement dans les villes que sont Brazzaville et Pointe-Noire.
Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville