Les eaux de pluie ont transformé la ville de Pointe-Noire en Venise

Des ponténégrins ont été surpris vendredi par de fortes précipitations qui ont inondé la capitale de fond en comble. Dès la matinée, tous les quartiers et les voies publiques, ont été envahi par les eaux. Les flots ont recouvert les pneus des voitures. Les eaux arrivaient au niveau des hanches pour des piétons. C’était un déluge qui a compliqué le cours de la vie de tout le monde. Même les quartiers huppés de la ville océane se sont retrouvés submergés par les flots, les rues sont restées occupées par les torrents, charriant les ordures et les excrétas égouttés des fosses septiques. Somme toute, la vie a été prise de court. Certains n’ont pas pu quitter leur domicile, forcés à se cloîtrer chez eux.

Aucun arrondissement de la capitale économique du Congo n’est épargné par les inondations liées à de fortes précipitations de vendredi. Des bas-fonds des quartiers périphériques au centre-ville, toutes les rues et toutes les grandes artères ont été rendues impraticables et des quartiers sont restés coupés les uns des autres.

Les eaux de pluie ont dangereusement occupé tous les espaces praticables par les usagers routiers, forçant les habitants à se retrancher dans des abris plus ou moins sûrs. La pluie a mis à rude épreuve tout le monde. Elèves, enseignants, commerçants, travailleurs, tout commun des mortels qui osait braver dame la pluie a dû subir la rigueur des intempéries.

Ceux qui connaissent la Vénétie, une région du sud de l’Italie, n’ont guère hésité à assimiler le paysage qu’a présenté Ponton la belle à celui de la ville de Venise. La traversée des chaussées se fait à dos d’homme ou à l’aide des chariots pour 200 FCFA.

Les ouvrages de drainage en cours de réhabilitation et d’autres qui attendaient un petit coup de travaux de curage ont à nouveau été envahis par des déchets domestiques et industriels.

En attendant d’être fixé sur le bilan de la pluie qui est tombée pratiquement toute la journée, d’importants dégâts matériels y ont été enregistrés, si l’on en croit les cris de détresse reçus des habitants des quartiers.

Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville