La journée nationale de l’arbre a été respectée à Kimongo

Comment les villes congolaises peuvent-elles se prémunir des vagues de chaleur ? Quels sont les aménagements les plus efficaces ? « Auprès de mon arbre, je vivais heureux… » chantait George Brassens. Le poète moustachu ne croyait pas si bien dire. Plus les années passent, et plus les congolais accordent d’importance à la présence d’arbres dans leur ville. Ils ont compris comme à Kimongo dans le Niari (sud) que planter un arbre est la solution la plus intéressante pour éviter la montée des températures.

En plus de leurs indéniables vertus écologiques, les arbres plantés en milieu urbain sont aussi bons pour notre santé physique et mentale et contribuent à notre confort, notre sécurité et notre vie sociale. Et dans le cadre de la Journée nationale de l’arbre, instituée depuis 1986 par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, les fonctionnaires de Kimongo ont accompli mercredi 6 novembre 2019 le bon geste qui sauve : planter un arbre dans la ville pour faire face à un phénomène dont ils assurent qu'il « va s'accentuer dans les années à venir », c’est-à-dire les vagues de chaleur.

« L’humain détruit la planète pour faire du fric et il gaspille du fric pour sauver la planète. C’est incroyable. Chaque année, plusieurs millions de personnes sont contraintes de quitter leur lieu de vie à cause des dégradations environnementales ou des catastrophes naturelles. Ces déplacés climatiques sont de plus en plus nombreux, et pourtant on les connaît encore mal. On les appelle réfugiés climatiques, migrants environnementaux, déplacés ou encore écoréfugiés. Ils n'ont pas de nom, et encore moins d'adresse. Et pour cause : ils sont des millions, chaque année, à devoir quitter leur lieu de vie, poussés dehors par la dégradation de l’environnement. Alors aux congolais de prendre conscience des enjeux. Aurons-nous le temps de faire face sans changer toute notre conception du monde ? Nous n'avons pas de planète de rechange », nous a confié Ludovic Maxime Maboulou, Directeur du collège de Kimongo.

Comme le disait Solène Marry, docteure en urbanisme au sein de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) en France : « Un seul arbre mature au sein d'une plantation d'arbres évapore 450 litres d'eau quotidiennement, soit l'équivalent de cinq climatiseurs fonctionnant 20 heures par jour. »

Vivement que cette tradition soit inscrite dans la conscience collective pour sauver la planète. Et l’exemple de Kimongo est à suivre !

Chama Chico / Les Echos du Congo Brazzaville