Les déchets plastiques asphyxient les caniveaux de Brazzaville, les autorités à elles seules ne sauraient porter ce fardeau

Imaginez-vous déambuler dans les rues de Brazzaville, cette ville vibrant de vie, mais trahie par un scénario troublant : des caniveaux, qui devraient être des voies d’écoulement de l’eau, sont plutôt des dépotoirs à ciel ouvert, débordant de déchets plastiques. Bouteilles d’eau en plastique, emballages de boissons, sachets en tout genre, forment un tableau désolant qui témoigne non seulement d’un civisme en déclin mais également d’une gestion des déchets défaillante. Ce constat est frappant et interpelle sur la réalité alarmante qui se profile au-delà de cette apparence désordonnée.

Malgré les efforts entrepris, tels que la mise à disposition de poubelles, le comportement de nombreux citoyens reste préoccupant. Les déchets plastiques continuent d’être abandonnés sur les trottoirs, dans les caniveaux et dans la nature, témoignant d’un désintérêt face à la propreté de l’environnement.

Les bouteilles, qui trouvent souvent une seconde vie entre les mains des vendeurs ambulants, finissent également par rejoindre le paysage naturel, accentuant ainsi la crise de la pollution.

Cette situation est aggravée par l’absence de mécanismes efficaces de collecte et de recyclage, laissant la ville de Brazzaville aux prises avec cette montagne de déchets qui étouffe sa beauté.

Chaque sachet, chaque bouteille abandonnée contribue à ce désastre environnemental. Il est impératif de prendre conscience de l’impact environnemental de nos comportements et de la nécessité d’une transformation radicale dans notre approche de la gestion des déchets.

La pollution plastique n’est pas seulement une question de déchets, c’est une responsabilité collective. Chacun d’entre nous a un rôle essentiel à jouer dans la préservation de notre environnement.

La prise de conscience individuelle peut mener à un changement puissant et durable. Il est impératif d’adopter des comportements respectueux et d’initier une vraie mobilisation collective. Seule une action concertée pourra redonner à Brazzaville, l’ex capitale de la France libre, sa splendeur d’antan et garantir un avenir sain pour ses habitants.

Les autorités à elles seules ne sauraient porter ce fardeau.

L’incivisme des populations constitue l’une des causes d’insalubrité à Brazzaville, c’est un fait. L’incivisme règne en maître dans tous les arrondissements de la capitale congolaise avec comme séquence la dégradation du cadre de vie.

A mesure que les années passent la situation devient préoccupante à tel point que le phénomène n’est plus caractéristique des seuls quartiers dits populaires.

Ensemble, engageons-nous pour un environnement plus propre et plus durable.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville

Crédit photos : Rose S.