Les USA rassurent de la disponibilité des efforts pour appuyer le Congo dans la lutte contre les érosions et les inondations

Le ministre d'Etat, ministre de l'Aménagement du territoire, des infrastructures et de l'entretien routier, Jean-Jacques Bouya, s'est entretenu mardi 15 octobre 2024, à Brazzaville, avec l’ambassadeur des USA au Congo, Son Excellence Eugene Young.

« A travers nos échanges, j'ai noté la disponibilité des USA à accompagner le Congo dans la lutte contre les érosions et les inondations, en ce début de la saison des pluies », a écrit Jean-Jacques Bouya sur sa page Facebook.

« Le diplomate américain n’a pas aussi manqué de manifester l’intérêt des multinationales américaines dans le cadre des projets structurants au Congo », a-t-il précisé.

On rappelle que l’expansion urbanistique non concertée de nos villes entraîne des problèmes d’érosion, dus pour leur plus grande part à l’élimination du couvert végétal qui fixe les sols.

La loi de finance 2023 avait prévu 1,800 milliards de francs CFA pour les traitements des érosions.

Pour l’année 2024, le budget de l’Etat a prévu 2,500 milliards de francs CFA pour venir à bout des érosions qui menacent la population.

Malgré les travaux pharaoniques entrepris par le gouvernement congolais pour lutter contre ce phénomène, il ne cesse de prendre de l’ampleur.

Traversé par l'Equateur et situé en Afrique centrale, le Congo connaît une des pluviométries les plus importantes du monde.

A Brazzaville tout comme à Pointe-Noire, il pleut comme si le ciel se vidait de toute son eau. Ces pluies intempestives accroissent le phénomène de l'érosion des sols menaçant des habitations, des quartiers, des canalisations, etc.

En dépit de l'urbanisation sauvage qui a conduit à l’installation des populations sur des zones inconstructibles, le manque de canalisations conséquentes et le mauvais drainage des eaux de pluie restent les principales causes des érosions.

En cela, certaines sociétés de travaux publics ne sont pas exemptes de tout reproche. Des morts et plusieurs sinistrés sont souvent enregistrés dans les deux plus grandes villes du pays.

L'Etat semble renvoyer la recherche de la solution aux seuls maires de Brazzaville et Pointe-Noire qui n'ont pas les finances qu'il faut afin d'arrêter le phénomène.

A chaque fois que la pluie tombe, on se reprend tout de même à espérer, tout en regardant le ciel, car c'est de là que vient toujours la menace de la « Bombe N », pour emprunter le titre de l’un des ouvrages de l’écrivain et chercheur congolais, le Docteur Michel Innocent Peya.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville