Congo : le phénomène motocycliste «Wewa» gagne du terrain à Dolisie

Depuis quelques mois, l’on ne peut traverser un coin de la capitale de l’or vert sans rencontrer un taxi-moto communément appelé «Wewa». Cette situation est devenue une réalité quotidienne dans la ville préfecture du Niari (sud) à tel point que ce moyen de transport a brûlé la politesse à d’autres plus anciens que lui. Le Wewa a pratiquement envahi le secteur de transport en commun dans la troisième ville du Congo.

Avec une population estimée à près de 203 587 d’habitants, mais confrontée aux difficultés de transport en commun, l’offre routière de Dolisie est insignifiante.

C’est ce qui explique la fréquentation galopante des taxis-motos, vue également leur accessibilité vers les coins urbains impraticables par les conducteurs des véhicules.

Le phénomène motocycliste fait rage à Dolisie. Boudé dans ses débuts par certains Dolisiens, le taxi-moto a fini par s’imposer avec le temps.

Dans plusieurs quartiers, la population n’a pas de choix que celui d’emprunter ce moyen de transport, vu l’état de délabrement dans lequel se trouvent certaines routes.

Cependant, un constat objectif est que l’avènement des motos dans le secteur de transport en commun dans la capitale de l’or vert a, à priori, apporté un ouf de soulagement pour les habitants des différents quartiers.

Un business qui soulage plusieurs jeunes de Dolisie étranglés par le chômage.

Malgré cet aspect positif, les taxis-motos sont à la base de nombreux accidents à Dolisie. Cause : manque d’expérience de certains motocyclistes, non respect du code de la route et manque des voies appropriées pour la circulation de ces engins.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville