Les travaux de modernisation du tronçon de Mont-Bello à Mbinda, construit de 1959 à 1962 (250 km) vont bon train. Le remplacement des rails, ballasts et traverses, mais aussi la rénovation de passages à niveau sont au programme de ce vaste chantier de génie civil.
C’est un véritable travail de fourmis qui se déroule sur les 250 km de la ligne de chemin de fer qui relie Mont-Belo (département de la Bouensa) à la ville de Mbinda (département du Niari).
Cette ligne à voie unique de desserte fine, mise en service dans les années 1960, était en fin de vie.
Le remplacement de rails, ballasts et traverses notamment, par les ingénieurs en génie civil et techniciens en voie et bâtiments du CFCO se fait mètre après mètre, tire-fonds après tire-fonds.
Pour organiser et mener les travaux, la ligne a été fermée à la circulation depuis plusieurs années. Ici, des rails neufs, acheminés par wagons et déchargés par barres de 300 mètres le long de la ligne, sont soulevés et transportés par une pelle rail-route pour venir remplacer les rails vétustes. Ils viennent poser sur les traverses bi-bloc en béton, elles-mêmes installées sur le ballast neuf, puis fixés par des tire-fonds et serrés à l’aide de tirefonneuses-boulloneuses, engins de chantier enraillés.
Ce sont aussi plusieurs petits ouvrages sous bois, des buses installées de part et d’autre de la ligne pour assurer l’étanchéité des ouvrages hydrauliques sous la voie ferrée qui sont également remplacés.
Tout est fait dans les règles, pour raison d'insécurité. Plusieurs personnes sont déterminées à élaguer, étêter et scalper les arbres le long du chemin de fer.
Sur les lieux, des cadavres d'arbres jugés trop haut et qui menaçaient les rails, troncs et branches, jonchent le terrain.
Rien n'a été entretenu depuis plus de vingt ans sur la ligne COMILOG (Mont-Belo-Mbinda) construite dans les années cinquante pour permettre l’exportation du minerai de manganèse gabonais.
Après la fermeture définitive de la Comilog en 1991, la propriété des rails et de l’infrastructure est allée au CFCO qui n’a pas investi suffisamment dans l’entretien des rails.
Le vieillissement du matériel et la végétation ont mené à une série d’accidents parfois mortels.
Ce travail d'élagage est donc nécessaire.
L’objectif est d’éviter qu’un jour un arbre ne tombe sur la voie ferrée voire de mettre en danger un train et ses passagers.
Le gouvernement met tout en œuvre pour réhabiliter la ligne de chemin de fer qui relie Mont-Belo à la ville de Mbinda. Ces travaux vont permettre de protéger et de sécuriser le réseau ferroviaire, de mieux connecter les municipalités entre elles et de développer l’économie régionale.
Tous les efforts sont actuellement déployés pour accélérer la cadence des travaux de réhabilitation et de reconstruction sur le tronçon reliant Mont-Belo et Mbinda, l’ex cité COMILOG.
C’est une bonne nouvelle pour la société ULSAN Mining Congo SAU qui va exploiter le gisement de fer de Mayoko dit permis « Mayoko-Moussondji ».
Ce gisement de fer dispose de réserves estimées à 917 millions de tonnes, dont 38,5 millions de tonnes directement exploitables.
D’une durée de vie de 30 ans, les prévisions de production annuelle de ce gisement sont de 300.000 tonnes par an pour la première phase et 16,5 millions de tonnes par an dans une seconde phase qui exploiterait la roche dure.
Cette modernisation attendu par tous viendra donner aussi un coup de pouce à des grandes communautés urbaines tels Mossendjo, Makabana, Mbinda, Mayoko, Moungoundou sud… qui sont des grandes pourvoyeuses des grandes métropoles en termes de produits vivriers.
Jean-Jacques DOUNDA / Les Echos du Congo-Brazzaville