Pénurie de carburant au Congo : les raisons de la crise

Pourquoi les stations-service sont-elles à sec ? Près d’un tiers des stations-services au Congo-Brazzaville sont actuellement privées d’un ou plusieurs carburants. Répondant récemment à la représentation nationale, le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, a justifié les causes de cette pénurie pour apaiser les tensions.

« La Coraf est à l’arrêt depuis le 02 janvier 2023 pour les travaux de maintenance. La deuxième difficulté découle de la crise énergétique mondiale qui malheureusement se traduit par les prix très élevés des produits pétroliers sur les marchés internationaux auprès desquels la Snpc s’approvisionne », a déclaré Bruno Jean Richard Itoua.

Bruno Jean Richard Itoua a indiqué que des mesures ont été prises en vue d’améliorer cette situation : « en attendant donc la reprise du fonctionnement de la Coraf, le pays est exclusivement approvisionné par des importations. »

« Une difficulté en ce qui concerne l’essence ou le super que le pays connaît depuis une semaine va s’améliorer avec la mise en œuvre dans l’immédiat d’un programme de traversée de 6 890 tonnes d’essence en provenance de Kinshasa. D’ici la fin de la semaine, 6 890 de tonnes seront livrées ici à Brazzaville », a-t-il souligné.

« Dans le même esprit, une autre livraison de carburant est attendue au large de Pointe-Noire avec à son bord 15 000 tonnes d’essence et 80 000 de tonnes de gasoil », a indiqué Bruno Jean Richard Itoua.

« Des quantités qui permettront au Congo de faire face à la pénurie pendant plusieurs semaines », a laissé entendre le ministre des Hydrocarbures.

«Ces commandes représentent une autonomie de deux mois de consommation du pays qui permettra le redémarrage de la raffinerie dans la deuxième quinzaine du mois de mars comme prévu sans avoir à craindre l’éventuelle pénurie », a-t-il déclaré.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo-Brazzaville