CONGO-INFLATION : La hausse des prix alimentaires commence à peser lourd sur le portefeuille des consommateurs

La crise alimentaire occasionnée par la pandémie du Coronavirus et la crise Russo-Ukrainienne ont profondément bouleversé des équilibres à travers le monde entier. Avec les pénuries de produits alimentaires, les marchés connaissent une hausse exponentielle de certains produits de première nécessité. Il y a près d’une année, le Congo, par le biais du gouvernement a initié un plan de résilience, afin d’accompagner les populations pour palier à cette inflation galopante. Résilience sur la crise alimentaire, quel résultat sur le terrain. Etant donné que, la hausse des prix ne cesse d’augmenter sur les marchés de la place.

Dans une situation socio-économique plus que difficile, le panier de la ménagère continue de subir un amincissement redoutable !

De ce fait, en 2022, le gouvernement de la République a mis en place, un plan de résilience à travers le décret n° 2022-1853 du 11 octobre 2022, fixant le cadre institutionnel de suivi-évaluation du plan de résilience sur la crise alimentaire 2022-2023.

Le gouvernement de la République, par le biais du Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation, s’est assigné la mission entre autre de : veiller à la maîtrise des prix des produits de première nécessité ; assurer le bon approvisionnement du pays en denrées alimentaires de base ; protéger les populations contre la famine et l’inflation et prendre des mesures urgentes et concrètes à effet immédiat sur la vie des populations et ce, sur la base du plan de résilience sur la crise alimentaire.

Au jour le jour, un constat amer est fait sur l’application et l’applicabilité des mesures consignées dans ce plan de résilience.

Sur les marchés de la capitale par exemple, les prix ne diminuent pas. En tout cas ! Portant un grand préjudice au panier de la ménagère. La ménagère, qui ne sait plus à quel saint se vouer.

«Vraiment, depuis que cette crise a commencé, les prix ne cessent d’augmenter du jour au lendemain. Tenez ! La boîte de lait en poudre de 400 g net qui, autrefois coûtait 2200 FCFA en détail bien sûr, coûte aujourd’hui 2750 FCFA. Celle de la tomate concentrée, qui hier coûtait 100 francs, est vendue aujourd’hui à 150, voire 175 francs. Quant aux produits congelés, n’en parlons plus ! Non seulement les prix du carton à flambé, mais c’est comme si le poids aura aussi diminué. On a l’impression que l’on soutire quelques poissons dans lesdits cartons. Même les aliments produits par nos mamans dans nos villages et les maraichères ont aussi augmenté : Le foufou, le poisson fumé, etc...», a déclaré une cliente devant d’une chambre-froide de Brazzaville.

«Et pourtant, le Ministère du Commerce, des Approvisionnements et de la Consommation nous a nourri d’espoir lorsqu’ils ont mis en place, des équipes des contrôleurs des prix sur les marchés. Mais hélas ! C’est comme si ceux-ci n’existent plus sur le terrain », a-t-elle fait remarquer.

Les commerçants par contre, renvoient toute la responsabilité de la flambée des prix du côté du gouvernement qui, avait promis de veiller à la maîtrise des prix des produits de première nécessité et d’assurer le bon approvisionnement du pays en denrées alimentaires de base.

«L’Etat nous avait promis des mesures d’accompagnement. Le prix du transport a connu une augmentation, même à l’importation, il y a eu une hausse considérable, c’est ce qui fait que, en conséquence, nous ne pouvons pas diminuer nos prix à la vente », a expliqué un commerçant du marché Total de Brazzaville.

En définitive, le plan de résilience sur la crise alimentaire, mis en place par le gouvernement de la République donne-t-il des garanties durables pour une vie meilleures des populations congolaises ?

VALDA SAINT-VAL / Les Echos du Congo-Brazzaville