Coronavirus : Brazzaville, ville déserte, aux premières heures du confinement

Comme partout au Congo, Brazzaville a vécu ses premières heures de confinement, mardi à minuit. Des restrictions appliquées dans le calme face à la pandémie du coronavirus qui ne cesse de progresser. Le centre-ville, d’habitude grouillante de monde, est déjà presque vide. Des piétons les bras chargés de provisions passent à la vitesse de l’éclair. Au traditionnel bruit des moteurs de voitures, des motos et du brouhaha des terrasses, le silence se fige. Une ville à l'arrêt, la vie suspendue et un confinement de rigueur à cause du Coronavirus...

Plus de passants, plus de cris, plus de rires insouciants aux terrasses des cafés ou restaurants…Ce début du mois d’avril 2020 a un goût bien amer, bien différent de ceux d'autrefois.

Les déplacements sont réduits au strict minimum sur tout le territoire pour une durée de 30 jours minimum.

Les commerces non essentiels ont été fermés, les bars et restaurants ont tiré le rideau... Fermés jusqu'à nouvel ordre ! Ambiance dans une ville déserte et silencieuse.

Difficile toutefois d’imaginer quelle allait être véritablement l’ambiance en cœur de ville. Combien d’habitants et travailleurs allaient-ils s’aventurer dans les rues en pleine crise sanitaire ?

En s’éloignant un peu des grandes artères, on croise des policiers en poste pour contrôler les promeneurs et, surtout, les informer. D’autres patrouilles sont également bien visibles dans les quartiers et arrondissements de Brazzaville.

Seuls des bus de la STPU (Société de transport public urbain), desservent la ville et quelques rares véhicules d’État ou personnels circulent.

Par contre, dans les quartiers populaires de Brazzaville, beaucoup de gens sont dans les rues pour observer l’ambiance, pour discuter, pour draguer ou prendre de la bière...Une attitude condamnée par la police nationale.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville