Fête du 1er mai : Les centrales syndicales réitèrent leur engagement à poursuivre le combat social par le dialogue

Les centrales syndicales les plus représentatives du Congo ont réitéré leur engagement, à l'occasion de la célébration de la fête du 1er mai à Brazzaville, à poursuivre le combat social, par le dialogue, pour les conditions de travail de plus en plus améliorées.

«Nous devons combattre avec la même énergie la pauvreté, l’injustice sociale et défendre nos intérêts par tous les moyens en privilégiant le dialogue, la négociation, la consultation, la concertation pour une société juste et équitable », a déclaré Jean Bernard Malouka, secrétaire général de la Confédération des syndicats libres et autonomes du Congo (Cosylac), prononçant le discours des centrales syndicales à l’occasion de la fête du 1er mai.

La célébration de la fête des travailleurs a porté sur des réflexions et des échanges entre le vice-Premier ministre congolais, en charge de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Firmin Ayessa, les représentants du patronat et les syndicats.

Lors de cette rencontre tripartite, les centrales syndicales ont, par ailleurs, évoqué l’urgence des changements auxquels le monde du travail est ou sera confronté. Il s’agit, entre autres, du renforcement de l’espace démocratique au profit du dialogue social, de l’adaptation des modèles économiques aux programmes de développement centrés sur l’humain, de la création des emplois décents et durables en incitant la promotion des investissements dans les domaines clés, de l’institution d’une sécurité sociale pour tous...

« La fête du travail reste pour les syndicalistes le moment de conquête de nouveaux droits », a fait savoir le secrétaire général de la Cosylac, tout en soulignant que cette année, la fête a été célébrée dans un contexte difficile, marqué par la crise économique et financière qui, selon lui, place le monde du travail dans un avenir incertain. Pour le vice-Premier ministre, Firmin Ayessa, la rencontre entre l’administration, les syndicats des travailleurs avec leurs syndiqués, les organisations d’employeurs, témoigne de la volonté commune de promouvoir la paix sociale dans le monde du travail dans le pays.

« Le gouvernement, dont la raison d’être est de trouver des solutions aux problèmes auxquels est confrontée la population en général et les producteurs des biens et services en particulier, s’en préoccupe. Il s’emploie à y trouver des solutions suivant les marges que nous offre la conjoncture », a-t-il expliqué.

Le 1er mai, Fête du travail, tire ses origines dans l’histoire du monde ouvrier. Le point de départ est le samedi 1er mai 1886. Ce jour-là, à Chicago, un mouvement revendicatif pour la journée de 8 heures est lancé par les syndicats américains, alors en plein développement. Une grève, suivie par 400 000 salariés paralyse de nombreuses usines.

La date du 1er mai n’est pas choisie au hasard : il s’agit du « moving day », le jour où traditionnellement, les entreprises américaines réalisent les calculs de leur année comptable.

Le mouvement se poursuit et le 4 mai, lors d’une manifestation, une bombe est jetée sur les policiers qui ripostent. Bilan : une dizaine de morts, dont 7 policiers. S’en suivra la condamnation à mort de cinq anarchistes.

Trois ans plus tard, le congrès de la IIe Internationale socialiste réuni à Paris pour le centenaire de la Révolution française, décide de faire du 1er mai une « journée internationale des travailleurs » avec pour objectif, d’imposer la journée de huit heures.

Cette date fut choisie en mémoire du mouvement du 1er mai 1886 de Chicago. Dès 1890, les manifestants arborent un triangle rouge symbolisant leur triple revendication : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville