Loudima : Le commerce des cabosses de maniocs séchés : un moyen de survie pour des jeunes femmes congolaises

Installées sur les trottoirs de la RN1 ou dans les différentes rues de Loudima dans la Bouenza (sud), elles sont nombreuses ces jeunes femmes, issues de différentes couches sociales, qui ont fait de la vente des cabosses de maniocs séchés pour fabriquer le foufou, leur gagne-pain quotidien.

Très couru dans le département de la Bouenza, ce secteur d’activité, à en croire les différents acteurs, nécessite moins de fonds, environ dix mille Francs Cfa comme investissement.

Le sac des cabosses de maniocs séchés est vendu à 15.000 FCFA et le seau à 5.000 FCFA. Grâce à leur revenu, ces vendeuses en majorité des élèves et des femmes au foyer, financent leurs études et subviennent aux besoins de leur famille.

Offrant, certes, de nombreux avantages, la commercialisation des cabosses de manioc séchés, n’est pas exempte des risques. De l’approvisionnement à la vente, il faut s’armer de beaucoup de patience, non seulement pour disposer de meilleurs produits mais aussi pour les écouler en bon état.

Aussi, les vendeuses ambulantes font face à de nombreux obstacles au quotidien en sillonnant les rues de la ville de Loudima.

En plus de la chaleur (plus de 40oC), qu’elles doivent subir, ces vendeuses endurent les intimidations des agents municipaux qui les obligent à payer les droits d’occupation de l’espace public.

Malgré ces obstacles, le défi de ces débrouillardes est de trouver des astuces pour bien conserver leur produit le plus longtemps possible.

On rappelle qu’au Congo-Brazzaville, les femmes débrouillardes se font de plus en plus nombreuses. Elles sont vendeuses de pains, de légumes, d’eau en bouteille, de fruits comestibles...

Chaque jour, elles traversent des communes pour gagner de quoi nourrir leurs familles. Pour s'en sortir dans leur petit business, nombreuses épargnent et pratiquent le likelemba (ristourne).

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville