Brazzaville : La BAD et le BIT mobilisent près de 400 experts pour réfléchir le développement de l’agriculture en Afrique centrale

Près de 400 experts ont entamé mardi à Brazzaville, la capitale congolaise, une profonde réflexion, sous la houlette de la Banque africaine de développement (BAD) et le Bureau international du travail (BIT), sur le développement de l’agriculture en Afrique centrale.

Le thème de la rencontre de Brazzaville qui prendra fin le 14 février, jour de la fête des amoureux, est très ambitieux : « dégager le potentiel des économies rurales grâce à l’investissement dans le développement des compétences et l’employabilité dans le secteur de l’agriculture en Afrique centrale ».

La Directrice régionale pour l’Afrique du BIT, Cynthia Samuel-Olonjuwon a donné le ton et le rythme de la réflexion dans sa déclaration à l’ouverture du forum. « L’agriculture ne fait pas partie du passé mais du futur. Il faut agir maintenant pour nourrir une population sans cesse croissante », a-t-elle urgé en s’adressant aux participants.

« Le développement de l’agriculture en Afrique centrale n’est pas une option. C’est une obligation », a-t-elle ajouté en faisant référence aux importations massives de nourriture dans la sous-région.

Pour elle, la région Afrique centrale rassemble tous les atouts nécessaires pour développer l’agriculture un des secteurs clefs pour lutter contre le chômage des jeunes qui constituent la couche la plus importante de la population de la région.

« Le chômage des jeunes est une menace pour la région Afrique centrale où leur arrivée massive sur le marché de l’emploi ne fait que croître sans que les emplois ne soient disponibles », a averti la responsable du BIT, une institution qui fête cette année ses 100 d’existence et ses 60 ans de présence en Afrique.

La BAD qui a ouvert un guichet privé est disposé à soutenir les initiatives visant l’objectif de transformer l’agriculture pour en faire le véritable levier du développement de la région en insistant sur la bonne élaboration des projets.

« Nous suggérons une bonne formation des jeunes et l’encadrement à la mécanisation pour sortir l’agriculture de l’informel », a soutenu le secrétaire général de la Confédération syndicale du Congo (CSC), Daniel Mongo qui est aussi monté sur la tribune dressée à Brazzaville pour exprimer la volonté des partenaires sociaux.

Firmin Ayessa, Vice-Premier ministre du Congo a ouvert les travaux en présence des ministres ou leurs représentants de la République démocratique du Congo (RDC), de la Centrafrique, du Cameroun, du Gabon, de la Guinée Equatoriale et du Tchad.

Germaine MAPANGA / Les Echos du Congo Brazzaville