L’arrivée de la mission du FMI, fixée pour le mercredi 13 septembre 2017, a été reportée par le gouvernement congolais, sans préciser les raisons de ce report.
La délégation attendue du FMI au Congo-Brazzaville serait composée de sept experts économistes au total. Elle pourrait être sous la conduite d’Abdoul Aziz Wane.
Cette délégation du FMI est censée venir ouvrir et conclure des négociations bilatérales avec le Congo, afin de mieux structurer l’ajustement du pays dans le contexte d’efforts régionaux.
On rappelle que la baisse des prix du pétrole inflige des difficultés considérables à l’économie de la République du Congo, qui s’est fortement contractée en 2016.
Après un fléchissement significatif en 2015, la croissance économique est devenue négative en 2016, pour la première fois depuis plusieurs années.
Selon les estimations préliminaires du FMI, la croissance s’est établie à moins de 2,7 % en 2016, avec une baisse de 3,3 % de l’activité économique. D’où des réformes profondes envisagées pour le redressement.
Ces réformes doivent être basées sur la réduction des dépenses de l’Etat, qui ne doit plus vivre au-dessus de ses moyens. Les dépenses de souveraineté doivent être revues à la baisse et des dépenses de prestige à éviter. Il faut des investissements prioritaires de qualité sur la base de l’urgence et de l’utilité avérée.
Les réformes vont se fonder sur la discipline budgétaire pour privilégier l’orthodoxie financière. Il est aussi question d’appliquer la tolérance zéro sur la corruption.
L’ajustement est nécessaire pour réhabiliter les finances publiques et assurer la soutenabilité de la dette devenue assez élevée, améliorer la confiance des investisseurs et la capacité de l’économie à générer suffisamment de ressources pour les investissements dans le capital physique et humain.
Un retard dans la mise en œuvre de cet ajustement provoquerait des conséquences néfastes pour l’économie congolaise.
Edwige KISSINGER