Brazzaville : Une Boîte à livres à la Place Rotary pour redonner le goût de la lecture

« La meilleure détente n'est pas la danse. Qu'un bon livre est, en la matière, supérieur et que l'Afrique à force de rire et de chanter s'était laissée surprendre par les peuples plus austères, qu'elle en avait été déportée et asservie » pour paraphraser Henri Lopes. A Brazzaville qui bruisse tous les jours des mille nuances festives qu’offrent ses nombreux bars dancing, lounge bars et caves en passant par les ngandas à chaque coin de rue, on trouve désormais une boîte à livres à la Place Rotary. Une initiative intelligemment et admirablement conçue par l'écrivaine Rita Fabienne Lokanga, 26 ans. L'objectif est de mettre des livres à la disposition du public sans abonnement et de redonner le goût de la lecture.

Un concept simple et gratuit

Le concept de cette bibliothèque de rue est simple : chacun peut emprunter des livres gratuitement, et venir en déposer pour les partager à de futurs lecteurs en quête d’évasion.

Tous les goûts sont dans la boite sauf les livres religieux pour éviter le proxénétisme.

Une fois lu, vous pouvez choisir de le garder, ou de le rapporter. Pas besoin d’abonnement ni d’inscription, ce service est ouvert à tous, 7 jours sur 7, 24 h sur 24.

Une seconde vie pour vos livres

Outre la notion de partage, cette installation en libre-accès permet également de recycler vos ouvrages qui prennent la poussière en leur donnant une seconde vie, de réduire le gaspillage et de renforcer le lien social et la convivialité entre riverains...

Seul impératif, les livres déposés doivent être tout publics et en bon état, et on peut repartir avec un autre ouvrage sous le bras. Un échange de bons procédés.

Cette boîte à livres est fondée sur le principe du civisme, de la solidarité et du partage.

Deux autres boites devraient être inaugurées à Brazzaville notamment, au jardin du boulevard et à l’esplanade de kombo, des lieux propices à la lecture, aux loisirs en général et au regroupement des jeunes.

Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville