Brazzaville, la capitale, abritera, du 19 au 26 juillet 2025, la 12e édition du Fespam (Festival panafricain de musique), a-t-on appris auprès de son Commissaire général, Hugues Gervais Ondaye.
Pour cette 12e édition, placée sous le thème : "Musique et enjeux économiques en Afrique à l'ère du numérique", et sous le très haut patronage du Président de la République, Denis Sassou-N'Guesso, les autorités congolaises vont donner une fois de plus un grand signal de l’attachement du pays à cette manifestation musicale destinée à favoriser le brassage des artistes musiciens africains et des diasporas africaines, promouvoir et perpétuer la pratique de la chanson africaine et de la transmettre à la postérité.
On rappelle que le budget de la 11e édition du Fespam était de 2 milliards de FCFA dont la moitié consacrée à l'acquisition du nouveau pack technique.
Elle était placée sous le thème : « la Rumba Congolaise : envol de la base identitaire vers les vestiges du patrimoine de l’humanité ».
Gervais Hugues Ondaye avait rendu un vibrant hommage, dans le mythique stade Alphonse Massamba-Débat de Brazzaville, au Président de la République, Denis Sassou-N’Guesso, pour son engagement en faveur de la relance de ce grand rendez-vous scientifique et culturel du continent.
L’année 2025 marque donc le trentième anniversaire du Festival Panafricain de Musique (FESPAM) et la douzième rencontre que cette institution organise à Brazzaville depuis 1996, conformément à sa double vocation festive et intellectuelle.
Porté par ses trente années d’existence consacrées entièrement à la musique, le FESPAM est à la fois un creuset où prennent corps des talents nouveaux et une caisse de résonnance des voix confirmées, que ces talents et ces voix viennent d’Afrique ou de sa diaspora. Né de l’initiative de l’Organisation de l’Unité Africaine, appelée désormais Union Africaine, le Festival Panafricain de Musique n’a cessé de se préoccuper des interrogations majeures du continent.
Chaque thème autour duquel il a réuni artistes, musiciens, producteurs et experts a toujours été choisi en fonction des problématiques saillantes soulevées à un moment donné de l’histoire de l’Afrique, par les chercheurs, les intellectuels, les religieux et les politiques.
Les éditions de 2009, 2011 et 2013 ont eu pour thèmes ‘’Les musiques africaines à la croisée des chemins de la mondialisation’’, ‘’Engagements artistiques et novations esthétiques pour la renaissance africaine’’ et ‘’Musiques africaines, vecteurs d’authenticité et facteurs d’émergence’’.
Dans le traitement de ces thèmes, différents les uns des autres, les experts s’étaient accordés pour soulever les questions du développement économique de l’Afrique à travers le soutien au développement des industries culturelles et à la création artistique à l’ère des outils numériques. Ils en avaient appelé à l’émergence d’une industrie de la musique compétitive et viable sur le continent.
Sans se départir de l’esprit des rencontres précédentes, la présente édition voudrait réfléchir sur « Musique et enjeux économique en Afrique à l’ère du numérique » en plaçant la problématique de l’économie de la musique africaineau centre de sa réflexion.
Le choix de ce thème au moment où Brazzaville, siège du Festival Panafricain de Musique et « ville créative » de l’UNESCO dans la catégorie musique, et Kinshasa, autre « ville créative », sont conjointement désignées capitale de la culture africaine 2024 - 2025, est dicté par les préoccupations qui se fondent sur quatre interrogations : Quelles sont les retombées économiques de l’industrie musicale en Afrique ? , À quelles conditions peut-elle contribuer à la diversification des économies nationales et sous- régionales ?, Comment les politiques publiques peuvent-elles accompagner le secteur musical africain afin de lui donner une meilleure assise pour contribuer au développement économique et social de l’Afrique ? et Quelles mesures et politiques les acteurs publics et privés doivent-ils prendre en matière de formation, d’appui à la structuration des filières et de financement pour booster le potentiel économique de cette industrie en Afrique, notamment à l’heure où les outils numériques prennent une place croissante dans la formation, la création, la production, la diffusion et la consommation de la musique ?
Par « Enjeux économiques de la musique africaine à l’ère du numérique», nous entendons la création d’emplois et de revenus contribuant à la balance commerciale ainsi qu’à la diversification des économies nationales à travers un éco-système structuré et dynamique porté par un cadre législatif approprié et des politiques et mesures culturelles répondant aux besoins exprimés, notamment un cadre de financement favorable à l’essor des artistes et des entreprises opérant dans les différents maillons de la chaîne de valeur.
Le symposium vise aussi à interroger l’environnement législatif, l’environnement de la formation technique et professionnelle, ainsi que les tendances de l’industrie musicale depuis la production jusqu’à la distribution notamment sur les réseaux internet, pour voir si et comment ces mécanismes parviennent ou non à booster les autres secteurs d’activités.
Au moment où l’Union Africaine a inscrit dans son agenda la question du développement économique, et où les technologies numériques dont l’émergence est croissante en Afrique offrent des possibilités de produire et de distribuer les contenus musicaux africains à l’échelle mondiale et de façon infinie, ont donné naissance à de nouveaux usages, à de nouveaux acteurs de la chaîne de valeur sur les réseaux internet et à des réseaux mobiles, une transformation profonde des modèles économiques des industries culturelles et créatives s’est opérée, notamment à travers la multiplication des canaux de diffusion : radio, télévision, réseaux internet et téléphonie mobile.
Ces opportunités indiquent que l’industrie de la musique en Afriquepeut diversifier et participer à la création d’emplois et de richesse. Si elle est accompagnée par des politiques publiques, elle constituerait une des pistes alternatives à considérer pour résorber durablement le chômage endémique des jeunes.
Ce symposium procédera aussi à l’état des lieux de l’industrie de la musique africaine à travers l’examen de la situation de la formation initiale et continue, des infrastructures indispensables à la création, la production et la diffusion. Il fera également l’analyse de la situation du droit d’auteur et des droits connexes, notamment sous l’angle de la monétisation des plateformes de téléchargement ainsi que celle des mécanismes et canaux de distribution et de diffusion des productions musicales.
Le symposium devrait aboutir à des propositions et à des recommandations visant à renforcer une industrie africaine de la musique forte et génératrice de revenus en faveur des artistes et acteurs des métiers connexes.
Dans cette perspective, les communications devront aborder l’un des sous-thèmes suivants :
Sous-thème 1 : État des lieux de l’industrie musicale en Afrique.
Sous-thème 2 : Impact économique de l’Industrie musicale et diversification de l’économie dans les pays africains.
Sous-thème 3 : Les évolutions de l’industrie musicale à l’ère des outils numériques, opportunités et défis à relever pour booster l’économie de la musique en Afrique.
Sous-thème 4 : Impact économique de la musique sur le développement
et l’économie des villes en Afrique.
Les propositions de communications, assorties chacune d’un résumé d’une vingtaine de lignes, d’une notice biobibliographique et d’une photo d’identité de l’auteur, devront être adressées à la Direction du Symposium et du Musée Panafricain de la Musique du Festival Panafricain de Musique (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.), au plus tard le 15 avril 2025.
INSTRUCTIONS AUX AUTEURS
Pour garantir leur recevabilité par le Comité scientifique du Festival Panafricain de Musique, les manuscrits à soumettre doivent respecter les normes suivantes :
Volume : la taille du manuscrit doit être comprise entre 5000 et 8000 mots. Ce manuscrit doit être écrit en Times New Roman, taille 12 (pour le corps du texte, 10 pour les notes de bas de page et 11 pour les citations en retrait), interligne simple. Le titre de l’article (taille 12) ainsi que les sous- titres (taille 12) dans le corps du texte sont présentés en gras.
Les auteurs doivent respecter les normes typographiques, scientifiques et de référencement adopté par le Comité Technique Scientifique / Lettres et Sciences Humaines du CAMES, le 17 juillet 2016 à Bamako, lors de la 38e session des Comités Consultatifs Interafricains.
Voici donc le point 3 desdites normes à l’attention des auteurs.
3. DES NORMES ÉDITORIALES D’UNE REVUE DE LETTRES OU SCIENCES HUMAINES
3.1. Aucune revue ne peut publier un article dont la rédaction n’est pas conforme aux normes éditoriales (NORCAMES). Les normes typographiques, quant à elles, sont fixées par chaque revue.
3.2. La structure d’un article doit être conforme aux règles de rédaction scientifique, selon que l’article est une contribution théorique ou résulte d’une recherche de terrain.
3.3. La structure d’un article scientifique en lettres et sciences humaines se présente comme suit :
- Pour un article qui est une contribution théorique et fondamentale :
Titre, Prénom et Nom de l’auteur, institution d’attache, adresse électronique, Résumé en Français [250 mots maximum], Mots clés [5 mots maximum], [Titre en Anglais] Abstract, Keywords, Introduction (justification du thème, problématique, hypothèses/objectifs scientifiques, approche), Développement articulé, Conclusion, Bibliographie.
- Pour un article qui résulte d’une recherche de terrain :
Titre, Prénom et Nom de l’auteur, Institution d’attache, adresse électronique, Résumé en Français [250 mots au plus], Mots-clés [5 mots au plus], [Titre en Anglais], Abstract, Keywords, Introduction, Méthodologie, Résultats et Discussion, Conclusion, Bibliographie.
- Les articulations d’un article, à l’exception de l’introduction, de la conclusion, de la bibliographie, doivent être titrées, et numérotées par des chiffres (exemple : 1. ; 1.1 ; 1.2 ; 2.2. ; 2.2.1 ; 2.2.2 ; 3. ; etc.)
3.4. Les passages cités sont présentés en romain et entre guillemets.
Lorsque la phrase citant et la citation dépassent trois lignes, il faut aller à la ligne, pour présenter la citation (interligne 1) en romain et en retrait, en diminuant la taille de police d’un point.
3.5. Les références de citation sont intégrées au texte citant, selon les cas, de la façon suivante :
- (Initiale (s) du Prénom ou des Prénoms de l’auteur. Nom de l’auteur, année de publication, pages citées) ;
Exemples :
En effet, le but poursuivi par M. Ascher (1998, p. 223), est « d’agir l’histoire des mathématiques de telle sorte qu’elle acquière une perspective multiculturelle et globale (…), d’accroître le domaine des mathématiques : alors qu’elle s’est pour l’essentiel occupée du groupe professionnel occidental que l’on appelle les mathématiciens (…) ».
- Pour dire plus amplement ce qu’est cette capacité de la société civile, qui dans son déploiement effectif, atteste qu’elle peut porter le développement et l’histoire, S. B. Diagne (1991, p. 2) écrit :
Qu’on ne s’y trompe pas : de toute manière, les populations ont toujours su opposer la philosophie de l’encadrement et à son volontarisme leurs propres stratégies de contournements. -Le philosophe ivoirien a raison, dans une certaine mesure, de lire, dans ce choc déstabilisateur, le processus du sous-développement. Ainsi qu’il le dit :
Le processus du sous-développement résultant de ce choc est vécu concrètement par les populations concernées comme une crise globale : crise socio-économique (exploitation brutale, chômage permanent, exode accéléré et douloureux), mais aussi crise socioculturelle et de civilisation traduisant une impréparation sociohistorique et une inadéquation des cultures et des comportements humains aux formes de vie composées par les technologies étrangères (S. Diakité, 1985, p. 105). 3.6. Les sources historiques, les références d’informations orales et les notes explicatives sont numérotées en série continue et présentées en bas de page.
3.7. Les divers éléments d’une référence bibliographique sont présentés comme suit : NOM et Prénom (s) de l’auteur, Année de publication, Zone titre, Lieu de publication, Zone Éditeur, pages (p.) occupées par l’article dans la revue ou dans l’ouvrage collectif. Dans la zone titre, le titre d’un article est présenté en romain et entre guillemets, celui d’un ouvrage, d’un mémoire ou d’une thèse, d’un rapport, d’une revue ou d’un journal est présenté en italiques. Dans la zone Éditeur, on indique la Maison d’édition (pour un ouvrage), le Nom et le Numéro/volume de la revue (pour un article). Au cas où un ouvrage est une traduction et/ou une réédition, il faut préciser après le titre le nom du traducteur et/ou l’édition (ex : 2nd éd.).
3.8. Ne sont présentées dans les références bibliographiques que les références des documents cités. Les références bibliographiques sont présentées par ordre alphabétique des noms d’auteurs. Par exemple :
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
AMIN Samir, 1996, Les défis de la mondialisation, Paris, L’Harmattan. AUDARD Catherine, 2009, Qu’est-ce que le libéralisme ? Éthique, politique, société, Paris, Gallimard.
MOUYABI Jean, 2007, « Les Bwende, contemporains des Sundi et des Teke, disparus dans les bassins du Djoue et de la Loufoulakari au XIXe siècle », Annales de l’Université Marien Ngouabi. Lettres et Sciences Humaines, vol. 8-N°1, année 2007, p. 11-30.
DIAGNE Souleymane Bachir, 2003, « Islam et philosophie. Leçons d’une rencontre », Diogène, 202, p. 145-151.4. 3.9.
Les lettres capitales qui prennent des accents en minuscules doivent être accentuées.
Jean-Jacques Jarele SIKA / Les Echos du Congo-Brazzaville