Il était ‘’ya Landou Burguet‘’ pour de nombreux supporters du club Kotoko de Mfoa dont il fut le capitaine pendant la saison 1982-1983. Benoît Milandou est décédé d’un accident vasculaire cérébral le mardi 23 avril à Senlis en France.
S’il est un club congolais qui aura montré de la constance et une progression exponentielle, partant du football des cadets dit ‘’mwana-foot’’ jusqu’au championnat d’élite, c’est sans contexte le Club Kotoko de Mfoa, ‘’les enfants terribles des dix maisons de Moungali’’, comme aimait à le rappeler le journaliste Gislain Joseph Gabio.
Ce club, Kotoko de Mfoa marqua le sport congolais, quand à peine sorti du mwana-foot pour accéder à l'élite une année auparavant, il fut sacré champion du Congo pour la saison sportive 1982-1983.
Pour ces jeunes qui ont certes du talent mais manquent d’expérience du sport de haut niveau, Milandou Benoît le capitaine s’impose en meneur d’hommes sur le terrain. Baroudeur, il est ce joueur qui imprime le rythme et sonne la révolte, au point que pour ses coéquipiers, il est ‘’Ya Landou’’, ‘’Ya’’, le grand frère.
Ce rôle, ‘’Capi Benoît’’ l’assume avec une exemplarité quasi légendaire et s’illustre en butteur patenté dans les grands matchs contre Diables noirs, Étoile du Congo ou Cara, au point que Milandou Benoît fut appelé chez les Diables rouges en 1981-82.
En France où il arrive dans la foulée, Benoît Milandou s’investi dans le football. Il signe en division 3 dans le club de Senlis, sa ville d’accueil. À 59 ans, l’âge où il quitte la terre des hommes Benoît Milandou était encore membre actif du comité directeur du club.
Benoît Milandou était également conseiller municipal de la mairie de sa commune.
Adieu ‘’Ya Landou’’…
Bertrand BOUKAKA/Les Échos du Congo-Brazzaville
